• Je vous propose de découvrir un plasticien, céramiste martiniquais, doté d'un grand talent, reconnu mondialement, en la personne de Victor ANICET.Voici son parcours :



    Le 8 décembre 2006, en Martinique, les vitraux de la Cathédrale de Saint-Pierre étaient inaugurés. Une réalisation de Victor Anicet en collaboration avec l'Atelier Simon Marq de Reims. Retour sur le parcours d'un artiste, dont les œuvres, et la vie, sont fortement influencées par l'histoire amérindienne.



    Né au Marigot, une commune nord atlantique de la Martinique, en 1938, Victor Anicet perd son père alors qu'il est encore un tout jeune enfant. C'est à cette époque, recueilli par François de Reynal, béké, gérant de l'habitation du Haumont, qu'il fait la connaissance du Père Pinchot, l'initiateur des recherches archéologiques en Martinique.

    A ses côtés, il découvrira le monde insoumis des amérindiens en l'aidant à nettoyer des fragments de poterie ensevelis dans la terre rouge du quartier de l'Adoration : « j'ai découvert avec émerveillement que bien avant l'arrivée des blancs puis des noirs, une autre civilisation avait existé dans notre île ». Ce jour-là naît en lui la vocation d'être potier et céramiste. Le jeune Victor n'a alors pas plus de huit ans.

    Quelques années plus tard, l'artiste en herbe se tourne vers une scolarité aux Arts Appliqués de Fort-de-France, avant de s'installer à Paris où il poursuit ses études à l'Ecole des Métiers d'Art (section céramique). Il en ressortira major de sa promotion en 1961. Parallèlement, l'étudiant continue sa quête de connaissance et de vérité sur le rôle des amérindiens en effectuant des recherches au Musée de l'Homme : « Les amérindiens se sont battus pour garder leurs îles, leur liberté et refuser l'asservissement imposé par l'envahisseur. Ils nous ont laissé dans les entrailles de la terre et les mots de tous les jours, les traces de leur culture » dira-t-il.











    Après avoir obtenu une attestation de Physique Chimie appliquée à la céramique, aux Arts et Métiers de Paris (cours Lafuma), il effectue divers stages, d'abord en France, avec des potiers comme Mohy et Lerat, puis en Angleterre avec Leach Reeve ou Anssen et enfin, en Allemagne.

    En 1967, Victor Anicet retourne en Martinique et, après une tentative avortée de monter un atelier de céramique, trouve un poste d'enseignant en arts plastiques au Lycée Schœlcher.
    Professeur peu conventionnel mais non moins passionné, il dira à ses élèves : « Je ne suis pas là pour vous apprendre à dessiner », affirmation qui lui vaut la protestation de bon nombre de parents et sa quasi exclusion de l'établissement. Mais sa vision à lui, c'est avant tout de sensibiliser, donner les outils aux jeunes pour qu'ils puissent se réapproprier leur histoire : « A mon avis, le rôle de l'artiste, est d'aider le peuple à se regarder dans son propre miroir afin de lui permettre de se retrouver, de rompre les liens culturels imposés par l'autre, d'acquérir sa pleine liberté, et créer un sursaut, une cohésion chez notre peuple métissé ». Retiré dans la campagne du Gros-Morne, c'est en ce sens qu'il réalise sa première exposition en 1970 : L'Histoire de la Martinique, en noir et blanc sur support bois, retrace l'histoire des amérindiens et de l'esclavage. Anicet le passeur invoque le nègre marron, peint des nègres courage, des nègres rebelles, des nègres mahogany.


     Edouard Glissant lui proposera alors d'exposer à Fort-de-France. L'exposition connaît un vif succès même si certains lui reproche de ne pas être assez contemporain. Mais à vrai dire, Anicet s'en moque. Il ne crée pas pour plaire aux autres, ni pour être exposé dans les galeries. Témoigner, restituer un passé pour mieux aller de l'avant, voilà ce qui anime avant tout cet artiste, le reste est secondaire. « La marque d'Anicet, c'est précisément qu'il a choisi de nous faire naître dans la connaissance de l'origine de notre monde caribéen.


     Il montre les commencements, il montre l'ancrage, il ressuscite ou restitue les images immémoriales, il veut ce retour au fondement, l'ancrage de son œuvre, il la veut dans la chair de notre monde caribéen » dit de lui André Pierre Louis, poète et ex-directeur de l'Office municipal de la culture du Marin.

    Homme passionné, ouvert au dialogue et aux critiques, Victor Anicet crée en 1984 le groupe Fwomajé, groupe de recherche sur l'esthétique caribéenne avec d'autres artistes plasticiens. Parmi eux, René Lise et Ernest Breleur. Pendant plus de 12 ans, le groupe va se réunir régulièrement.

    Ce n'est que le premier tracé. Anicet retraverse les strates. Il ramène les hommes bleus du pays amérindien et sa céramique et sa peinture disent au Pays Martinique : « Nous sommes des amérindiens. La nasse que tu jettes est amérindienne, le lisser des tiges d'amarante pour ton panier caraïbe est amérindien, le balata que tu nommes est amérindien. Nous sommes tous des amérindiens. »

    Dans l'atelier de céramique qu'il parvient, enfin, à monter en 1991, les adornos envahissent ses tableaux, traversent les signes africains posés dans le tray hindou.
    Mais Anicet, le potier, va au-delà de la simple quête esthétique et donne aux objets une fonction utilitaire « afin de faire émerger un artisanat martiniquais » : « Les signes peuvent être rechargés de nos propres espérances, de notre propre tragique » et c'est ce qui confère au travail de l'artiste, cette touche si particulière.






    Il y a quelques temps, la DRAC Martinique lui confiait la réalisation des vitraux de la Cathédrale de Saint-Pierre, un défi qui a nécessité plusieurs mois de recherches et de maturation et dont « l'inspiration salvatrice », vient de la route de la Trace qu'il a sillonné deux semaines durant. Aujourd'hui, des « filtres colorés, créateurs d'ambiance » et « distillateur d'intemporalité » ornent les vitraux de la cathédrale et pour Victor Anicet, c'est un rêve qui se réalise.

    Artiste reconnu, il a exposé dans de nombreuses îles de la Caraïbe (Guadeloupe, Tobago, Cuba, Sainte-Lucie...) ainsi qu'au Canada, en Guyane, aux Etats-Unis et en Égypte.
    Actuellement, il joue les experts, un terme qu'il n'apprécie guère, auprès d'un groupe de jeunes plasticiens cubains dans la réalisation d'une fresque de 30m de long.




     

     

     

     

     

     


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    Je vous propose de découvrir un site touristique incontournable du Nord de la Martinique, à savoir, le Canal de Beauregard dit le Canal des esclaves.Voici son origine :



    Cette randonnée facile suit le cours d'un ancien petit canal d'irrigation construit par des esclaves vers 1770, (d'où son surnom de Canal des Esclaves) pour approvisionner en eau les habitations du Carbet et de Saint-Pierre. Cette balade est une très bonne introduction à la découverte du nord de la Martinique, de ses reliefs et de sa végétation tropicale.






    *  LES CARACTERISTIQUES DU PARCOURS :



    Longueur 4 km
    Durée 1H45
    Niveau Facile
    Point d'eau Aucun
    Carte IGN n°4502











    Le sentier commence à la sortie de la commune de Fonds-Saint-Denis et vous mène jusqu'aux hauteurs surplombants le bourg du Carbet. Tout le long, vous marcherez sur l'étroit muret qui borde le canal. Aucun dénivelé, la progression est facile, la forêt majestueuse. Vous y croiserez des Fromagers géants, des massifs de bambous, des fougères arborescentes, des fleurs tropicales. Des crabes aussi, dans les méandres du canal.


     





    A certains endroits, le canal offres des vues vertigineuses sur les mornes avoisinants. (personnes sujettes au vertige : prudence). Il vous faudra moins de deux heures pour arriver à la fin du sentier.





     

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    CHABINE
    27 ANS













     
    Je souhaite un très joyeux anniversaire à ma CHABINE CHERIE!














    Nos chemins, il y a neuf ans, se sont croisés,
    Nos yeux se sont accrochés,
    Ton sourire est devenu mon soleil,
    Ta tendresse une grande merveille,
    Je t'offre de mes mains,
    Mille baisers câlins,
    Pour que jamais, tu n'en sois privée.
















    Tout a commencé quand nos regards se sont croisés,
    Tu as renversé mon coeur, tu l'as fait chavirer,
    Un vent d'Amour m'a fait perdre la tête,
    Notre Histoire est née pour ne plus qu'elle s'arrête,
    Notre Amour grandit de jour en jour,
    Je t'ai laissé accéder à mon coeur, fermé à double tour.


    Tout devient beau et merveilleux,
    Quand je me noies au large de tes yeux,
    Des sentiments encore ignorés se sont créés,
    Il nous faut les conserver et ne jamais les briser,
    Dans tes bras je pars m'envoler,
    Dans notre monde doux et sucré.


    La flamme de mes yeux s'est allumée,
    Le soir où nos lèvres se sont touchées,
    Aujourd'hui, le destin nous appartient,
    A nous seul de savoir prendre le même chemin,
    Mon Amour pour toi est le plus Grand,
    Je n'ai aucun doute sur mes sentiments.


          
                              
    Je t'aime CHABINE!






    Ensemble avec nos deux bouts de choux, savourons pleinement ces instants merveilleux, en l'honneur de tes 27 ans...



    Ton petit COULI d'Amour,
    MAEVA & MATTEO.

     


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                                           Avec le retour des beaux jours, je vous propose de découvrir la recette du Negwo siwo, recette pour une personne, préparation 5 minutes.




                                 *   INGREDIENTS : 



                                        *  10 cl de rhum ambré
                                        *  10 cl de jus de maracudja
                                        *  05 cl de liqueur de banane
                                        *  Le jus d'un demi citron vert
                                        *  Une demie banane coupée en rondelles




                              
    *   PREPARATION :



                                        *  
    Mélangez l'ensemble des liquides au shaker,
                                        *  Versez dans un grand verre, rajoutez les rondelles de banane,
                                        *  Servir frais. 
           





                                                                            Sur ce, bonne dégustation!

      

                             


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