• Le carnaval en Martinique

     

     

     

     

                       En cette période du mois de Janvier,le carnaval bat son plein en Martinique,ultimes préparatifs autant qu'ils soient,avant la grande parade à Fort de France,qui démarre du week-end qui précède les jours gras,jusqu'au mercredi des cendres :     

                       

     

                        Dans tous les pays où le carnaval occupe une place indiscutable, les activités peuvent être encadrées ou gérées par les pouvoirs publics, mais ce sont les comités et associations qui en Martinique font l'essentiel.Les antilles françaises ou département français d'amérique, ont un carnaval dans lequel se complètent la spontanéité, le défoulement propre à cette fête et des activités nécessitant de l'organisation telles que la réalisation de chars, l'organisation d'élections de reines, les prestations des groupes costumés et des orchestres de rue.


                      Comme à la Guyane et en Guadeloupe, les manifestations sont déclenchées dès janvier plus ou moins tôt selon le département et se poursuivent de week-end en week-end jusqu'aux mardi gras et au mercredi des cendres qui sont la période culminante de cet évènement. Quelques activités sont encore programmées à la mi-carême.

     

                       L'énergie créatrice se libère durant le carnaval.On veut faire du beau,utiliser la rue comme un théâtre géant,quelquefois le mauvais goût apparaît mais vite oublié par les splendeurs et les couleurs des costumes et déguisements.

     

                      Traditionnellement,évoquant spontanéïté,improvisation de la participation populaire des martiniquais à leur carnaval,la fête du peuple,on parle du "rad kabann",les vêtements qui autrefois servaient de paillasse et que l'on sortait pour s'amuser durant les jours gras.

     

                          Aujourd'hui la fantaisie vestimentaire,dans son humour ou sa provocation,s'exprimer avec des moyens plus modernes au gré des modes et des tendances,utilisant le vêtement sportif ou la tenue décontractée,jusqu'au vêtement de plage pour se singulariser dans la foule en liesse.Mais les couleurs dominantes des jours gras se retrouvent au moins le mardi gras (le rouge) et le mercredi des Cendres (le noir et le blanc),pour l'enterrement de sa majesté Vaval!

                                       

                                          Pour rester dans la note traditionnelle et exprimer l'inversion comme aspect universel du carnaval,la coutume de l'homme travesti en femme,reste forte et prend plusieurs formes : de la provocation parfois proche de la pornographie,à l'esthétisme réussi y compris en matière de costume féminin.Le carnavalier martiniquais se distingue à sa manière.

     

     

                                      L' organisation du carnaval progresse
         L 'exemple des orchestres de rue: la recherche d'un encadrement de qualité

     

     

                               Choix d’un répertoire,planification de réunions pour l’administration et la gestion. Recherche de contrats. Programmation de manifestation sur six mois, voire un an ou plus. Création d’un répertoire. Séances de répétitions pendant de long mois. Trouver des chorégraphies. Parfois enregistrement d’un disque. Conception et réalisation de costumes . Financement des tenues et du matériel de musique. Recherche d’argent pour les déplacements hors Martinique. Participation à des parades et quelquefois des podiums. Etre à l’heure. Respecter les circuits. Etre bien en rang, aussi bien danseuses que musiciens. Respecter le répertoire. S’occuper de la sécurité des participants, car quand le groupe a démarré, personne ne peut y entrer, les uniformes permettent immédiatement de déceler l’intrus. 
     
     

                                Ainsi, les orchestres de rues de la Martinique, comme d’ailleurs toute fanfare, orchestre ambulant, banda, batucada, etc…sont des modèles d’organisation, associations gérées comme des petites armées, ou des grandes familles. Ils font honneur à l’esprit d’entreprise, car ils savent trouver de l’argent, des sponsors, des subventions et monnayer leurs services.

     


                              Leurs membres sont parfaitement encadrés dans un système où rien n’est laissé au hasard.Les orchestres de rue martiniquais, déclarés et existant formellement depuis environ une vingtaine d’années, sont rassemblés au sein d’un collectif capable d’impressionner voire d'influencer des hommes politiques et l’administration. Compte tenu de la logique d’animation choisie par les communes, ils sont d'ailleurs devenus incontournables dans les programmes d’animation.

     

     


                          Ils ont créé un style qui a les faveurs de nombreux spectateurs qui durant le défilé des orchestres peut entendre des rythmes soutenus, et arrangés d'un groupe à l'autre dans le même esprit, mis à part les riffs de cuivres chez quelques ensembles et quelquefois un son de konn lambi.


     

                       Ils font mentir par la réalité de leur fonctionnement organisé, avec des participants bien canalisés, ceux qui pensent que le carnaval martiniquais est seulement « spontané », commandé par l’improvisation, indiscipliné, dans lequel on chante n’importe quoi, et s’habille n’importe comment.

     


                         L’ évolution de nos groupes leur a permis d'abandonner les pratiques des percussions traditionnelles dont les peaux naturelles des tambours étaient jouées à mains nues, pour les puissantes frappes de baguettes adaptées aux instruments modernes: caisses claires, tom basse, et autres fûts manufacturés de batteries et fanfares qui remplacent peu à peu les récipients en plastique faisant usage de grosse caisse.

     


                      Cette forme d'harmonisation des pratiques se vérifie dans les parades où les groupes défilent en rang serrés avec leurs danseuses exécutant des chorégraphies aujourd'hui bien identifiées et reconnaissables. Elle se confirme par le respect de la présentation collective (costumes, coiffes).

     

     


                          Compte tenu de la prédominance des orchestres de rue, l'amateur martiniquais, autant que le visiteur découvrant notre carnaval, recueille probablement une impression d'ensemble favorable, devant ce carnaval bien organisé : plus de rigueur, une meilleure organisation, du spectacle ordonné et bien propre.

     

     

     

            Vous pouvez écouter actuellement,en fond sonore sur le site,la chanson de carnaval du groupe "Les 12 salopards",avec le titre "Mégamix"...Groupe qui fait sensation durant cette période en Martinique!

     

     

     

                                              Bon carnaval à tous!


     

     


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