• Le grand clarinettiste martiniquais Barel Coppet a tiré sa révérence!

     

                  Le 3 juillet dernier, il fêtait ses 89 ans. Il était attendu au prochain festival de la clarinette le 28 octobre prochain pour un vibrant hommage à Léona Gabriel. Barel Coppet est mort, à dix heures, dimanche 18 octobre au matin, au CHU Pierre Zobda-Quitman, des suites d'un accident cardio-vasculaire. Il laisse un grand vide dans le monde de la musique.


                 «La relève est assurée», déclarait le maître de la clarinette martiniquaise, il y a encore quelques mois. On peut donc penser que c'est l'âme apaisé que Barel Coppet a quitté ce monde. Celui qui a tant apporté à la musique martiniquaise avait pour ultime challenge de laisser un legs vivant à la postérité. Avec son meilleur poulain, Annie-Laure Carole, qui déjà, à 13 ans, remplit les salles, son voeu a été réalisé. «Barel Coppet était un père pour moi. C'est celui qui m'a tout appris. J'aimerais représenter la clarinette en son nom», déclarait, dimanche, la jeune fille au micro de nos confrères de RFO Radio. La relève est donc là et bien là ! Barel, tu peux partir en paix ! «Mwen ni an loto nef», ce titre phare du répertoire du clarinettiste est inscrit au répertoire de la biguine de manière indélébile. Il a été écrit en 1955, à l'occasion de son premier contrat chez Philips, tandis qu'il était chef d'orchestre au Bal Nègre.


                    Une vie dédiée à la clarinette...


                   Barel Coppet vient d'une famille de musiciens. Honoré, son frère est clarinettiste. Son beau-frère, Alfred Edmé, lui aussi. C'est d'ailleurs avec lui qu'il perfectionnera sa technique en tant que batteur d'abord. Barel Coppet suivra également les traces de Robert Mavounzy. Il a à l'époque quatorze ans ! «Pour faire comme Robert Mavouzy», le jeune batteur tripote la clarinette du beau-frère Alfred. Lorsque ce dernier l'entend souffler dans le biniou, il est stupéfait et décide de le pousser. Barel Coppet fait alors équipe avec Émilien Antile et le voilà lancé. En 1944, après une période en Guyane, puis en France, Barel Coppet rentre au pays. Sa maîtrise de l'instrument est telle qu'il intègre rapidement l'orchestre de Pierre Louiss. De succès en succès, il signe chez Philips en 1955 et réalise une dizaine d'enregistrement. «Mwen ni an loto nef» sort et recueille un retentissant hommage du public. Les concerts en cabarets, très en vogue à l'époque, se multiplient. Puis les tournées : France, Europe, Afrique... A partir des années 90, Barel Coppet s'était peu à peu retiré de la grande scène pour se consacrer aux cours de musique pour comme il le disait lui-même : «assurer la relève !».

     

     Vous écoutez en fond sonore "Serpent maigre" interprété par Michel Godzom, également clarinettiste martiniquais.



  • Commentaires

    1
    Tachka
    Mercredi 21 Octobre 2009 à 17:47
    Un grand clanirettiste découvert par hasard et que j'appréciais beaucoup.
    Merci de lui avoir rendu hommage...
    Bonne soirée et amicalement à vous...
    2
    dimdamdom59
    Mercredi 21 Octobre 2009 à 19:36
    Bel hommage à un grand monsieur!!!
    Bisous.
    Domi.
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    3
    santafe42
    Jeudi 22 Octobre 2009 à 20:12
    je ne connaissais pas, paix à son âme et qu'il puisse jouer de la belle musique là haut tout là haut!
    bonne fin de semaine Couli!
    4
    SoAz Koukoutic
    Lundi 9 Novembre 2009 à 15:56
    Que cette journ?te soit exceptionnelle et que tu f?s ?dignement !

    Bon anniversaire Sylvain !

    ZOubis

    La Bigoud?
    5
    nath66
    Lundi 14 Décembre 2009 à 09:48
    helloooo Couli
    je viens te souhaiter un bon debut de semaine ainsi qua chabine et tes 2 petits !
    je te fais un gros bisoussssss et te dis a plus tard
    byeeeee
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