L’habitation Pécoul se situe entre l’habitation Moulin l’Etang à l’Ouest et l’habitation Chalvet à l’Est.On y accède par une grande allée de cocotiers, classée monument historique, limitée à l’entrée de la maison par deux piliers que prolongent un muret de clôture, en moellon sans chaîne en pierre de taille, recouvert d’enduit.
La propriété s’allonge sur une bande terre et totalise une superficie d’ environ 176 hectares.Habitation du premier étage, elle se situe à près de 500 mètres de la mer.La maison principale est le centre du domaine.Les bâtiments industriels et la pièce d’eau, comportant une cascatelle dont les eaux proviennent de la rivière Pocquet, se trouvent derrière l’élévation postérieure.Les dépendances, les cases de travailleurs et les jardins sont situés au nord de la maison.
L’habitation était à l’origine propriété de Claude Pocquet (Directeur Général de la Compagnie du Sénégal aux Isles, Capitaine de milice, Conseiller au Conseil Souverain de la Martinique, anobli en 1703), dans la seconde moitié du 17ème siècle.Sa concession fut par la suite découpée en longueur au profit d’André François Courtois, de Pierre Marce gendre de Courtois (1725), du sieur Gabriel Jourdain Dubois (1726), de dame Catherine de Macquaire de Grandcourt (épouse de Dubois), des héritiers Boisjourdain jusqu’en 1745.
Elle fut transmise à des propriétaires parisiens tout au long du 18ème siècle, puis rachetée en 1777 par Jean François Pécoul, gendre du géreur de l’ habitation, M. Louis Pérez héritier Boisjourdain et propriétaire de l’habitation La Montagne à Saint-Pierre.Il lui donnera son nom définitif.La maison principale y était déjà, le centre de l’organisation spatiale, autour duquel rayonnaient les cases de travailleurs et les bâtiments industriels.Le fils cadet de Jean François Pécoul, Auguste François, devint député de la Martinique en 1848.Sa fille, Augusta, mariée à Henry d’Origny, s’installa sur l’habitation en compagnie de son fils, François Louis d’ Origny, en 1920.C’est elle qui restaurera l’ensemble dans ses formes actuelles.