•  

     

                            

                              Je vous propose dans cette nouvelle rubrique,quelques gros faits divers et affaires qui ont secoué la MARTINIQUE à tout jamais.Commençons par l'affaire qui éclate en 1965 dans l'île,l'affaire Pierre-Just Marny.

     


     

                            Au début des années soixante, la Martinique  change de visage à grands pas. Les usines disparaissent à tour de rôle, on voit s'ouvrir les premiers libres-services, la télévision fait son apparition dans quelques foyers. C'est dans une société en pleine mutation qu'éclate, en septembre 1965 l'affaire Pierre-Just Marny. Elle ébranle l'opinion publique. Pierre-Just Marny est issu d'un milieu modeste. En fréquentant des petites bandes de délinquants, il se présente très rapidement comme un major.
     


                            En 1963, âgé de 22 ans, il est condamné pour la première fois à quatre années d'emprisonnement dont deux avec sursis. Devant ses acolytes, il accepte d'endosser l'entière responsabilité des délits précisant qu'il ne révélera aucun nom. En contrepartie, il devra avoir sa part du butin à sa sortie de prison. 

                            Sa peine purgée, à sa libération, il n'a qu'une idée en tête, récupérer don dû. Il a vite été oublié. Il rencontre plutôt  de l'hostilité lorsqu'il se présente devant ses anciens comparses.
     
     
     
     
     
                                *    SUR LES FAITS :

     

                                                                         
     
     
                               Ainsi, au lendemain de sa sortie de prison, le 2 septembre 1965,  Marny tue trois personnes dont un enfant de trois ans qui se trouvait dans les bras de sa mère à la Redoute. Il blesse gravement trois autres avant de prendre la fuite. Sa cavale sera de courte durée. Il est arrêté quatre jours plus tard par un important déploiement de force. Trois semaines plus tard, Marny fait de nouveau parler de lui en s'évadant de la prison située au 107 rue Victor Sévère. Nous sommes le 10 octobre 1965.
     
     


                               Les neuf jours de cavale qui suivent, la population vit à l'écoute des faits et gestes de Marny. A l'image des nègres marrons, il devient un nouveau héros de la lutte contre la répression coloniale. Pour preuve son arrestation dans une épicerie à Sainte Thérèse entraîne une véritable émeute populaire.
     


                               Le peuple s'en prend à l'épicière qui aurait dénoncé Marna qui était entre dans son commerce pour acheter un morceau de pain.  Le feu est mis dans l'établissement. Par la suite Marny sera transféré en Métropole. Il est maintenant devenu l'un des plus anciens prisonniers de France. Il aurait sans doute été libéré, mais en France, il a encore fait parler de lui à l'occasion d'une tentative d'évasion et surtout pour avoir crevé l'oeil d'un de ses gardiens.
     


                               Détenu violent, Marny a séjourné dans les quartiers de haute sécurité et en hôpital psychiatrique. Aux dernières nouvelles, il était incarcéré à la prison de Sarreguemines, un centre pénitentiaire à vocation psychiatrique. Pour beaucoup, Marny reste un héros, pour d'autres, il a été tout simplement un bandit et un assassin. Selon quelques témoignages, sous réserve, lorsqu'il a été arrêté Marny à déclaré : "La seule chose qui me fait mal au coeur c'est que j'ai tué un enfant. Mais il fallait que je me venge. Signé la panthère noire".

     

     

     

     

                               *   MARNY,UN ETRANGE GARCON :
     
     
     

     

                                Etrange destin que le sien! il vit le jour le 06 août 1943 à Fort-de-France, plus exactement au quartier Balata. Cadet d'une famille de cinq enfants, il se désintéressa très vite de la vie de famille, se retira dans son atmosphère et vécu en sauvageon. Très peu doué pour les études, il quitta les bancs de l'école en classe de 7ème, et commença à travailler un peu partout. C'est un garçon instable dit l'un de ses frères. Il ne peut rester en place et force lui est de chercher constamment un nouvel emploi.


                                Il a une passion : la pêche. Toute les étagères de la petite garçonnière qu'il occupait à proximité de la maison familiale, regorgent de cannes à pêche, de masques de plongée, de fusils harpon et palmes. Selon son frère, tout semblait le destiner à embraser un jour une carrière de plongeur sous-marin, de scaphandrier ou simplement de pêcheur. Il aime à bricoler, très touche-à-tout, il passe de la chaudronnerie, à la ferronnerie.Il avait même réussi à construire tout seul une embarcation. 

     

     

     


    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique