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    En ce jour férié du 22 mai en Martinique commémorant le 22 mai1848, date de l'abolition de l'esclavage, je vous propose de découvrir une militante active de la cause noire :
     
    Paulette NARDAL (1896-1985) est une femme de Lettres et journaliste martiniquaise.Elle fut une militante de la cause noire et du courant littéraire de la Négritude.Elle est la tante de la cantatrice martiniquaise Christiane EDA-PIERRE.
    Elle est née à Saint Pierre et est morte à l'âge de 89 ans.
     
    En 1920, Paulette NARDAL quitte son île natale pour aller étudier à Paris.Elle sera la première femme de Lettres martiniquaise à étudier à la Sorbonne.Il y avait peu de femmes françaises de métropole inscrites à cette époque à la Sorbonne, a fortiori des femmes originaires des DOM-TOM.
    A Paris, elle profite de la vie culturelle de la capitale.Elle va au théâtre, assiste à des concerts, visite des expositions.Elle se retrouve régulièrement au "Bal nègre".Dans des salles bondées et surchauffées, des couples de danseurs noirs ondulent et se balancent sur des rythmes de biguine.C'est l'un des rares endroits où la jeune femme peut retrouver ses repères culturels.
     
    Paulette NARDAL tient un salon littéraire dans l'appartement qu'elle partage à CLAMART avec ses deux soeurs, Andrée et Jeanne.Elle cherche à mettre en relation des diasporas noires.Elle aborde la question de l'émancipation des femmes et pose les prémices de la théorie de la Négritude.
    Dans son salon littéraire se croiseront des écrivains célèbres tels que Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Jean Price Mars, Léon Gontran Damas, René Maran et d'autres venus d'Afrique, de Haïti, de New-York, notamment ceux du Harleem Renaissance.
     
    Paulette Nardal et l'écrivain haïtien Léo Sajous fondent  "La revue du Monde Noir".Cette dernière cessera de paraître en 1932, après six numéros, faute de financement.D'autres écrivains vont reprendre le flambeau de ce courant littéraire de la Négritude, tels que Aimé Césaire ou Léopold Sédar Senghor.
     
    Durant cette période, elle devient aussi secrétaire du parlementaire martiniquais socialiste Joseph Lagrosillière puis de Galandou Diouf, élu député du Sénégal en 1934. Elle poursuit son engagement politique notamment contre l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie fasciste de Mussolini.
     
    En 1937, elle se rend au Sénégal sur l'invitation de son ami Senghor.
    En 1939, alors qu'elle rentre de Martinique en bateau, un sous-marin allemand torpille le navire et le coule. Paulette Nardal sera sauvée de la noyade grâce à une chaloupe de sauvetage, mais elle se blessera aux genoux lors de ce naufrage et restera infirme le restant de ses jours.
    En 1944, elle part à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale travailler aux Nations unies, à New York, mais son handicap la contraint à revenir s'installer, définitivement cette fois, à la Martinique.
     
    En 1945, Paulette Nardal créa le "Rassemblement Féminin" et incita les femmes martiniquaise à aller voter pour la première fois. L'ordonnance du 21 Avril 1944, accorde le droit de vote aux femmes françaises, qu'elles exerceront pour la première fois le 20 avril 1945.
     
    Passionnée par la musique, elle rédige un historique de la tradition musicale des campagnes martiniquaises.Le Bèlè, le Ladjia doivent retrouver leur place dans la musique antillaise.
     
    Paulette Nardal meurt le 16 février 1985, à l’âge de 89 ans.Cette femme de Lettres et militante politique, pionnière de la cause noire, restera celle qui répétait inlassablement à ses amis et ses élèves sa fierté d'être noire : "Black is beautiful".
     
    Le film de Jil Servant :”Paulette Nardal, la fierté d’être négresse”, Co-production France-Antilles T.V. 2004 retrace le parcours de cette femme de Lettres qui fut la première martiniquaise à étudier à la Sorbonne et qui a été inscrite, tout comme Gerty Archimède, sur une liste de noms rédigée par les élèves du Lycée parisien HENRI IV, comme prétendantes à rentrer au Panthéon.Cette liste a été transmise,mi-mai, au Président de la République François Hollande.
     
     


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                     Né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France, Frantz Fanon, cinquième enfant dans une famille mulâtre de huit, reçoit son éducation secondaire au lycée Schoelcher où Aimé Césaire l'influencera. Fanon deviendra un penseur-phare du Tiers-mondialisme et de l'anti-colonialisme.

     

                 En 1943, Fanon rejoint les forces françaises libres à la Dominique. Luttant côte à côte avec les « tirailleurs sénégalais », il est décidé à libérer la mère-patrie du nazisme. À ses amis qui lui disent que cette guerre n'est pas la leur, Fanon répond : « Chaque fois que la dignité et la liberté de l'homme sont en question, nous sommes concernés, Blancs, Noirs ou Jaunes, et chaque fois qu'elles seront menacées en quelque lieu que ce soit, je m'engagerai sans retour ».** Son idéalisme prend alors une tournure marquante car la seconde guerre mondiale révèle au descendant d'esclaves que la France qui leur avait inculqué un sens du patriotisme tricolore, avait également instillé dans l'esprit martiniquais et guadeloupéen un complexe de supériorité par rapport aux Africains. La condescendance pour d'autres frères soldats d'Afrique, la différenciation sentie chaque jour entre troupes françaises et celles des colonies, la hiérarchie dans l'armée et les administrations mettent Fanon mal à l'aise. Ces années de guerre l'engageront sur la double piste d'une libération mentale et physique.

     

                   Fanon entame des études de médecine à Lyon, loin de Paris, parce que, plaisantait-il, « il y a trop de nègres à Paris » et qu'il voulait s'y « lactifier » (cité par Manville). La médecine – aussi bien que des cours de philosophie et de psychiatrie – lui permet de voir plus clair dans le processus complexe de la colonisation et dans la désubjectivation du colonisé. La médecine est une porte qui conduit Fanon vers la psychologie en milieu colonial, c'est-à-dire une branche de la psychologie qui prend en compte l'univers de la violence et l'aliénation du colonisé. Il se désespère, lorsqu'il pratique en Normandie (Pontarson), que la nosographie soit occidentale, inapte à servir de cure au malade social et/ou colonial et en Algérie, il s'indignera des pratiques carcérales moyenâgeuses. En Algérie, Fanon fera adapter de nouvelles structures, la sociothérapie (la guérison par des pratiques sociales) et l'ergothérapie (la guérison par la pratique de métiers) et introduira des données spécifiquement « postcoloniales ». Préoccupé par le racisme qu'il affronte dans la vie quotidienne, il publie Peau noire, masques blancs en 1952, sa thèse de doctorat en psychiatrie.

     

                  Peau noire, masques blancs dénonce d'emblée la citoyenneté de façade imposée par la politique assimilationniste, grandement intériorisée par la conscience antillaise. À travers l'opposition entre l'être et le paraître, Fanon opte pour le singulier de la couleur et le pluriel pour ses « masques ». De fait, confondus avec les Africains et les Africains Américains, les Antillais ont réagi par leurs attitudes et comportements mimétiques différents : du mimétisme le plus complet à la résistance à tout mimétism. Pour faire sauter l'invisibilité que leur fait vivre la France, les manières sont effectivement multiples. Elles varient d'un mimétisme total (Homi Bhabha, « not quite, not white ») à l'auto-dérision et l'auto-destruction par le déni de cette part de son identité « criante », visible alors même que les Blancs le traitent d'invisible (Ralph Ellison). Fanon est devancé par un nombre d'Africains Américains qui à leur tour annonçaient les chefs de file de la « Harlem Renaissance », tel Edward Blyden.

     

                 Responsable de l'hôpital psychiatrique à Blida de 1953 jusqu'à 1956, Fanon soigne de jour les blessés parmi les soldats français, de nuit plutôt les victimes de l'oppression coloniale. Il s'engage dans le politique car, comme il l'écrira dans sa lettre de démission, il y a un lien entre la psychose et l'aliénation colonialiste : « La folie est l'un des moyens de l'homme de perdre sa liberté. [...] Si la psychiatrie est une technique médicale qui se propose de permettre à l'homme de ne plus être étranger à son environnement, je me dois d'affirmer que l'Arabe, aliéné permanent dans son pays, vit dans un état de dépersonnalisation absolue ».

     

                  Fanon importune parce qu'il voit plus large que son île : il dissèque les corrélations entre différentes sphères de la société coloniale ; sous l'angle sociologique, philosophique et psychanalytique, il aborde la question de la (dé)colonisation en connectant plusieurs ères. Rassemblant Algériens et Antillais – « nous portions la calotte et eux la chéchia » (Manville) – Fanon est allergique à tout autoritarisme. La lutte tenace et la guerre fort inégale entre colonisateurs et colonisés lui révèlent les divergences dans les expériences de colonisation et de colonies : car si les Antillais ont opté pour rester dans le giron de la France-mère, l'Algérie et d'autres nations colonisées par la France paieront un lourd tribut pour l'indépendance.

     

                   De jour, Fanon soigne les blessés français, les soldats effondrés par les brutalités commises ; de nuit, Fanon traite les victimes de l'oppression coloniale. Constatant la vanité d'un traitement intra muros si la société extra muros tout entière est malade, Fanon décide de ne plus exercer. Deux ans après le déclenchement de la guerre de libération, Fanon démissionne de son poste à Blida.

     

                    Il sera expulsé d'Algérie en 1957 par les autorités françaises et s'installera à Tunis, où il rejoint le Gouvernement provisoire de la République algérienne. Il devient membre de rédaction d'El Moudjahid, organe important du FLN (le Front de libération nationale) et en 1959, fait partie de la délégation algérienne au Congrès pan-africain d'Accra. En mars 1960, Fanon est nommé ambassadeur de l'Algérie au Ghana et assume un rôle diplomatique. Il publie L'An V de la révolution algérienne en 1959 et Les Damnés de la terre en 1961.

     

                   Mort à Washington le 6 décembre 1961 d'une leucémie aiguë, Fanon a été inhumé au cimetière de Chouhadas, toponyme qui signifie aussi « les martyrs de la guerre », près de la frontière tunisienne, à quelques mois de l'Indépendance.

     

                  Au carrefour de plusieurs disciplines, Frantz Fanon a été le meilleur pionnier et passeur d'études postcoloniales : n'est-ce pas lui qui inspire directement Homi Bhabha qui écrit une préface à la traduction de Peau noire, masques blancs ? N'est-ce pas lui encore qui est cité par Edward Saïd dans Orientalisme et Culture et Impérialisme ? Par son utilisation du concept de mimétisme, Fanon est au berceau des études postcoloniales.

     

                  Les traductions des essais de Fanon sont nombreuses. Dans sa deuxième traduction en anglais (2004), on présente Les Damnés de la terre comme livre essentiel sur la réorganisation sociale pour les dirigeants des nations naissantes, d'une importance majeure sur les revendications des droits civiques et pour les mouvements anti-colonialistes et des consciences noires à travers le monde. D'une actualité brûlante, l'œuvre fanonienne continue de lancer des étincelles de révolte justifiée et de lutte acharnée contre toutes les inégalités.

     

     

     

     


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                           Née en Martinique où elle a vécu jusqu’à l’âge de 17 ans, France Zobda est une femme engagée.
     Elle découvre tardivement le théâtre qui lui ouvre ensuite des perspectives au cinéma. Enfant déjà, elle adorait imiter les gestes lents de son père, artiste-peintre. "Je mimais, et reprenais les choses sous forme de dialogues ou de monologues", confie-t-elle.



                   Artistes de père en fille


     

     

                    Une Antillaise à Paris 


                  A Orléans, où elle est inscrite au département anglais, c’est surtout autre chose qui la tenaille :"Les gens étaient très froids. Impossible de communiquer intuitivement avec les personnes. Comme Antillaise, j’étais aussi différente."

    Ayant remarqué cet état de fait, elle aura du mal à aller à la rencontre des autres. Ce qui ne l’empêche pas de se battre pour trouver ses repères.

     

                   Premier rôle au cinéma


              Ses études achevées, avec un doctorat en anglais et un Dut en gestion et administration des entreprises, France Zobda se lance dans la vie active comme interprète et traductrice. Mais elle a envie de faire autre chose.

    Le déclic qui va changer sa vie vient alors qu’elle travaillait pour une société de production de films, comme comptable et chargée de marketing. Maîtrisant l’anglais, elle se voit proposer son premier rôle majeur dans un film de John Guillermin, Sheena, reine de la jungle.

     

                     Premier succès


                  La suite, on la connaît : France Zobda éblouit par ses yeux ! Elle est belle. Elle se révèle au grand public lorsqu’elle incarne dans Les Caprices d’un fleuve de Bernard Giraudeau le rôle d’une fascinante femme métisse, dont le héros principal est éperdument épris et qui évolue dans une singulière atmosphère envoûtante et mystérieuse.
    A l’image de ce personnage plein de charme, France Zobda déploie son talent.

     

                  Sur les planches


                  Aujourd’hui France Zobda consacre l’essentiel de son temps au cinéma et au théâtre : " La comptabilité m’ennuyait. J’ai découvert que ma vie n’était pas faite pour cet espace ", confie-t-elle avec bonheur.
       "J’ai besoin de rencontrer des gens, de discuter, de parler des problèmes de nous autres issus des Antilles et des peuples jadis colonisés, qui n’avons toujours pas l’écoute qu’il nous faut. Et ça, il m’était difficile de l’exprimer en restant derrière un ordinateur, statique."

     France Zobda a joué dans près d’une quarantaine de films, dont Adieu foulards de Christian Lara, Sauve toi, Lola de Michel Drach, Que la mort nous sépare de Philippe Gallardy, Tel père tel fils de Bernard Dumont, et dernièrement dans SOS 18,sur France 3,où elle incarne une femme médecin sapeur pompier.

                                                            

    Le théâtre ne lui est pas inconnu non plus. C’est ainsi qu’on a pu la voir jouer dans Ne m’appelez jamais Nègre de son compatriote Julius Amédée Laou et L’Ecole de la médisance de l’Anglais Scheridan.

                   Ce n’était pas de la triche, car dans la famille des Zobda tous les autres frères et soeurs sont aussi des artistes. _ Adolescente, France Zobda s’oriente vers la danse classique, le piano et pratique beaucoup de sport, notamment l’athlétisme, le judo et la voile.
      La première rupture, elle l’opère après son baccalauréat. Il lui fallait quitter la Martinique, afin de poursuivre ses études supérieures en France :"Je n’avais pas le choix", dit l’actrice. Mais ici ce sont les températures très basses, en hiver.

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                                                                    Douceur des îles

     
     
                                           Caramel est ta peau,belle métisse,
                                            Teintes de miel,odeurs d'épices.
                                              Tu danses un carnaval endiablé,
                                              Froufrous de soie,gorge dorée.
     
           
                                             Chocolat est ta lèvre,jolie fleur,
                                              Goût de candi,tendre chaleur.
                                                Tu chantes soir et matin,
                                              Voix angélique,sourire câlin.
     
     
                                   Café sont tes cheveux,belle métisse,
                                       Douceur satin,couleur réglisse.
                                          Tu m'invites dans ta maison,
                                         Chaude nuit,exquises émotions.
     
     
                                       Papaye est ton coeur,jolie fleur,
                                       Nectar d'amour,folles saveurs.
                                             Mon âme tu as ensorcelée,
                                       Frissons,délices,bonheur sucré.
     
                                             (Yvon Carmier) 

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      L'écrivain Joseph Zobel est mort .

    L'auteur martiniquais de "La Rue cases-nègres" est décédé dans le Gard, où il avait pris sa retraite depuis trente ans.

    L 'écrivain martiniquais Joseph Zobel, auteur notamment du roman "La Rue cases-nègres", est mort samedi à l'âge de 91 ans à l'hôpital d'Alès, dans le Gard où il avait pris sa retraite voici plus de trente ans, a-t-on appris dimanche 18 juin auprès d'un de ses proches.
    Né le 26 avril 1915 dans le Sud de la Martinique à Rivière-Salée, Joseph Zobel, issu d'une famille très modeste, poursuit de brillantes études jusqu'au baccalauréat.
    Cependant, la Seconde Guerre mondiale, qui isole l'île de la métropole, l'oblige toutefois à renoncer à ses projets à Paris et il se lance alors dans la rédaction de quelques nouvelles sur la vie du monde rural martiniquais, qui suscitent l'enthousiasme du public local. Aimé Césaire lui-même, qui figure parmi ses lecteurs, l'encourage à écrire un roman.



    Ton critique

    Son premier roman sera "Diab'-là". Il décrit l'émancipation d'un paysan sur un ton très critique pour l'ordre colonial et ne sera publié qu'en 1947.

        
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    Avec le ralliement de La Martinique à la France Libre en 1943,il est recruté comme attaché de presse du nouveau gouverneur puis en 1946, il rejoint Paris pour y suivre des cours de littérature, d'art dramatique et d'ethnologie à la Sorbonne. Il est parallèlement professeur dans un lycée de Fontainebleau, où il s'installe avec son épouse et ses trois enfants dès 1947. Il découvre à cette époque-là la France rurale et en particulier le Gard.



    Homme des médias

    "La Rue cases-nègres", publié pour la première fois en 1950, reçoit le Prix de La Gazette des Lecteurs et connaît un grand succès, renouvelé plus tard avec le film éponyme qui obtient le Lion d'Argent à la Mostra de Venise en 1982.
    Joseph Zobel profite de ses nombreuses relations parmi les Africains de Paris, dont Léopold Sédar Senghor, et part en 1957 au Sénégal où il occupe différents postes de direction dans des établissements scolaires, avant de devenir producteur d'émissions éducatives et culturelles à la Radio du Sénégal, dont il crée le service culturel. Les émissions de Joseph Zobel seront écoutées dans toute l'Afrique Occidentale Francophone.
    Quelques anecdotes de sa vie dakaroise sont relatées dans les recueils "Mas Badara (1983)" et "Et si la mer n'était pas bleue (1982)".



    Grand Prix du Salon international du livre

    Joseph Zobel s'installe à Générargues, après son départ en retraite en 1974, , près du village d'Anduze (Gard), où il poursuit son travail d'écriture et pratique l'art floral japonais et le dessin.
    Outre ses romans et recueils de nouvelles, il a également publié plusieurs ouvrages de poésie, jusqu'en 2002, année où il a reçu le Grand Prix du Salon international du livre insulaire d'Ouessant pour l'ensemble de son œuvre.


     
     

    DIAB'LA - roman - Nouvelles Editions Latines - Paris

    LA RUE CASES NÈGRES - roman - Editions Présence Africaine - Paris

    LE SOLEIL PARTAGE - nouvelles - Editions Présence Africaine - Paris

    INCANTATION POUR UN RETOUR AU PAYS NATAL - poèmes - épuisé

    LAGHIA DE LA MORT - nouvelles - Editions Présence Africaine - Paris

    LES MAINS PLEINES D'OISEAUX - roman - Nouvelles Editions Latines - Paris

    MAS BADARA - nouvelles - Nouvelles Editions Latines - Paris

    QUAND LA NEIGE AURA FONDU - roman - Nouvelles Editions Latines - Paris

    POÈMES DE MOI-MÊME - Poèmes

    ET SI LA MER N'ETAIT PAS BLEUE - nouvelles - Editions l'Harmattan - Paris

    D'AMOUR ET DE SILENCE - Livre d'art- Editions Prosveta - Fréjus, France

    LE SOLEIL M'A DIT… - Œuvre poétique - Editions Ibis Rouge - Paris 2003

    GERTAL et autres nouvelles - Nouvelles - Editions Ibis Rouge - Paris 2003 



                Bibliographie

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                                                                       Ode au silence

                         Plus souples que les houles couronnées de lumière, 
                            les chevaux du silence boivent les fleurs de lune 
                                         écloses au coeur des brumes. 

                          ( Dans un pays peuplé d'étranges perroquets ) 

                                        Cavales aux robes d'incendie 
                         coulant vos encolures entre nos îles chevelures. 

                              (Pays de clameur haute et dense mutisme) 

                              Vous vous insinuez parmi les flots nacrés 
                             jusqu'au profond des conques mélodieuses. 
                                     Et les échos de vos sabots feutrés 
                            vont mourir aux confins des vagues épuisées, 
                                         sur les rivages du silence...
     

     
                    
                                                         Guy Tirolien,auteur guadeloupéen

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                 A l'approche de la commémoration de l'abolition de l'esclavage,je me propose de vous faire découvrir une grande réalisatrice et productrice martiniquaise,en la personne de Euzhan Palcy...

     

            *  Présentation :

                      Euzhan Palcy,réalisatrice,scénariste,adaptatrice et productrice,naît en 1956 au Gros-Morne en Martinique.Habitée par la passion du cinéma dès l'âge de dix ans,elle réalise en Martinique,un premier moyen métrage pour la télévision,"la messagerie" (1975).Arrivée à Paris,elle suit pendant deux ans des cours de cinéma à Louis Lumière et des cours de littérature à La Sorbonne,tout en travaillant sur plusieurs films (Safrana de Sidney Sokhona,La raison de Daniel Kollo Sanou,1977).

     

             *   Sa carrière :

                      En adaptant au cinéma l'oeuvre de Joseph Zobel, La Rue Cases-Nègres (1983), Euzhan Palcy devient la première Antillaise à porter à l'écran et aux yeux de tous la mémoire des Antillais. L'histoire simple de José et de sa grand-mère, qui s'épuise à travailler pour que son petit-fils puisse suivre ses études, fait le tour du monde et récolte nombre de récompenses dans les festivals internationaux, dont le césar de la meilleure première oeuvre et le Lion d'argent à Venise. C'est avec des moyens bien plus importants, puisque produite par Hollywood, qu'elle tourne en 1989 son deuxième long métrage, Une saison blanche et sèche. Adapté du roman d'André Brink, ce plaidoyer contre l'Apartheid, interprété notamment par Donald Sutherland et Marlon Brando, reçoit également les éloges de la critique. Son troisième film, Siméon (1992), plus léger, retrace l'histoire d'un jeune musicien créole sur fond de musique zouk et de paysages guadeloupéens. En 1994 elle réalise un documentaire sur Aimé Césaire Aimé Césaire: A voice for history .

     

            *  Ses autres talents  :  

                     Euzhan Palcy réalise pour la télévision L'Atelier du diable (1983) et Ruby Bridges (1998). Elle sort également deux albums de chansons pour enfants : Reggae Timoune et L'Ecole des oiseaux. Elle a été durant trois années scénariste et productrice exécutif pour la Fox.

     

             *   Ses distinctions  :

    • Meilleur réalisateur pour une première oeuvre, 1984 au Césars du Cinéma Français pour le film : Rue Cases Nègres
    • Meilleure première oeuvre, 1983 au Mostra Internazionale d'Arte Cinematografica (Venezia) pour le film : Rue Cases Nègres

                                          

     

            *     Sa filmographie  : 

          

               Courts métrages

     

       en tant que : Assistant-réalisateur

    1977 Touyan tigui Kollo Daniel Sanou

       en tant que : Interprète

    2003 Sisters in cinema Yvonne Welbon

         Longs métrages

     

       en tant que : Réalisateur

    1981 Enfants du soleil - L'Atelier du diable (Les) Euzhan Palcy
    1983 Rue Cases Nègres Euzhan Palcy
    1989 A dry white season
    Une saison blanche et sèche
    Euzhan Palcy
    1992 Siméon Euzhan Palcy
    1994 Aimé Césaire : A voice for history Euzhan Palcy

     

       en tant que : Scénariste

    1981 Enfants du soleil - L'Atelier du diable (Les) Euzhan Palcy
    1983 Rue Cases Nègres Euzhan Palcy
    1984 Dionysos Jean Rouch
    1992 Siméon Euzhan Palcy
    1994 Aimé Césaire : A voice for history Euzhan Palcy

      

        en tant que : Adaptateur

    1989 A dry white season
    Une saison blanche et sèche
    Euzhan Palcy

      

        en tant que : Producteur

    1981 Enfants du soleil - L'Atelier du diable (Les) Euzhan Palcy
    1994 Aimé Césaire : A voice for history Euzhan Palcy

      

        en tant que : Assistant-réalisateur

    1977 Safrana ou le droit à la parole Sidney Sokhona
    1978 O Madiana Constant Gros-Dubois

      

        en tant que : Interprète

    1993 In darkest Hollywood : Cinema and apartheid Peter Davis, Daniel Riesenfeld

     

     


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