• Célébration locale de la journée des Mémoires de la Traite Négrière,de l'esclavage...

     

     

     

                            " La vraie émancipation n'est pas celle qui se décrète, mais celle que l'homme conquiert par lui-même (Aimé Césaire).

     

     

     

     

                                             img373/3139/chainesesclavestc5.jpg

     

     

     

                           Le 22 mai 1848, des émeutes contraignent les autorités de la Martinique à proclamer l'émancipation des esclaves avant l'arrivée du décret d'abolition de l'esclavage,préalablement obtenu par l'acharnement de Victor Schoelcher, alors Sous-secrétaire d'état à la marine et aux colonies.D'où la date de célébration locale de l'abolition de l'esclavage à la Martinique,jour férié sur l'île.

     

     

     

          Victor Schoelcher,sous-secrétaire d'état à la Marine et aux colonies et instigateur du décret d'abolition de l'esclavage.

     

     

     

     

     

                         Célébrer aujourd'hui l'abolition de l'esclavage, c'est rendre hommage à ces hommes et femmes arrachés à leur terre d'Afrique, déportés dans des conditons inhumaines et enchaînés durant plus de trois siècles pour le profit colonial.C'est aussi saluer leur capacité de résistance depuis les cales des bâteaux négriers jusque dans les plantations de canne grâce en particulier aux nègres marrons.

     

     

     

    - Mémorial de l'esclavage réalisé par Laurent Valère -

    - Situé à l'Anse Caffard sur la commune du Diamant -

    - Sculpture orientée au Cap 110, vers le Golfe de Guinée,lieu de départ des navires négriers -

     

             

     

                         Dans une circulaire relative à la traite négrière, l’esclavage et l’abolition, le Premier ministre a reconnu la date du 23 mai comme ‘celle de la commémoration du passé douloureux (...) qui ne doit pas être oublié’.


                         Pour tenter de clore la polémique sur le choix du 10 mai pour commémorer l’abolition de l’esclavage dans l’Hexagone, le gouvernement a ajouté une autre date, le 23 mai, pour que les habitants de métropole issus de l’Outre-mer puissent commémorer le « passé douloureux de leurs aïeux ».

     


     

                                 * Le 10 mai contesté :

     


                           Dès avant la décision officielle, annoncée en janvier 2006, le choix du 10 mai avait été contesté par les principales associations de Français originaires d’Outre-mer. Mais le président Jacques Chirac avait finalement retenu cette date en suivant les recommandations du Comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME), présidé par l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé.

     

                           Le comité avait suggéré de retenir cette date, celle de l’adoption en 2001 par le Parlement de la Loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, loi portée à bout de bras par la députée guyanaise Christiane Taubira.


                           « Je souhaite que, dès cette année, la France métropolitaine honore le souvenir des esclaves et commémore l’abolition de l’esclavage », avait déclaré M.  Chirac. « Aucune date ne saurait concilier tous les points de vue. Mais ce qui compte, avant tout, c’est que cette journée existe », avait-il justifié. Il n’avait toutefois pas réussi à calmer la polémique, des associations et des partis politiques militant pour le 23 mai, date d’une marche qui avait réuni en 1998 à Paris environ 40.000 Français originaires des Antilles, de Guyane et de la Réunion.

     

                          Refusant un choix « inique », le professeur Serge Romana, président du Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98), association nationale défendant la mémoire des victimes de l’esclavage colonial, avait démissionné du CPME. Et bon nombre d’associations « domiennes » continuaient à boycotter la date du 10 mai, jugée illégitime.

     

     

                          *  Sept dates commémoratives :

     


     


                      « Cette date rappelle, d’une part, celle de l’abolition de l’esclavage en 1848, et, d’autre part, celle de la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué au débat national aboutissant au vote de la loi reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité », souligne le Premier ministre François Fillon dans la circulaire.

     

                          « La date du 23 mai sera, pour les associations regroupant les Français d’Outre-mer de l’Hexagone, celle de la commémoration du passé douloureux de leurs aïeux, qui ne doit pas être oublié », poursuit-il. Parallèlement, la journée "nationale" de commémoration du 10 mai « consacrée à l’histoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » est maintenue.


                          Au total, la circulaire liste jusqu’à sept dates commémoratives consacrées à l’esclavage et à son abolition. Outre les journées des 10 et 23 mai, seront célébrées des journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage à Mayotte le 27 avril, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre à La Réunion (conformément au décret du 23 novembre 1983).

     

     

     

     

    « La journée de commémoration du 10 mai, comme chacune des dates rappelées dans cette circulaire, contribue à l’unité et à la cohésion sociale de notre pays, en permettant notamment aux jeunes générations d’en connaître toute son histoire, dans le partage, en évitant d’occulter, de fragmenter, de limiter le champ chronologique et géographique, voire d’opposer des faits et des mémoires. A ce titre, ces journées participent pleinement au calendrier français de la mémoire » conclut le texte.

                        Dans une circulaire du Premier ministre parue vendredi 2 mai au Journal Officiel, l’Etat a donc finalement décidé de reconnaître le 23 mai comme date commémorative de l’esclavage en métropole par les associations regroupant les Français d’Outre-mer.            


     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter