• Hommage à une fée de la scène musicale martiniquaise : Edith Lefel

     

     

     

                                                Hommage à une fée de la scène musicale martiniquaise,qui nous a quitté des suites d'un infartus,j'ai nommé Edith Lefel :

     

            *    Présentation  :


                En novembre 1963 naît une " Petite fée " du nom d’Edith Lefel à Cayenne. De mère guyanaise et de père martiniquais, Edith passera ses trois premières années en Guyane avant d’aller rejoindre la Martinique. Le prénom d’Edith lui aurait été donné par ses parents en souvenir d’un cyclone dévastateur.

                                           

              *    La musique avec son frère :


                Edith Lefel suit les traces de son frère aîné, guitariste et l’accompagne, tous les samedis soirs, pour animer les fêtes communales de Martinique. La petite Lefel interprète exclusivement des classiques de compas. Elle aime également écouter et reprendre Jacques Brel, Charles Aznavour, Barbara Streisand et surtout la diva Edith Piaf.

     

               *     Sa vie en métropole :


     

                    A 14 ans, elle suit sa mère en France, en région parisienne, à Saint-Denis. Plus tard, elle s’oriente vers des études de droit à la Faculté de Nanterre.
    Sa passion pour la chanson est telle, qu’ après avoir prêté sa voix pour des spots radios, elle s’engage comme choriste professionnelle. Sur son chemin elle croise de nombreuses formations antillaises. Elle apprend peu à peu son métier auprès d’artistes comme Simon Jurad, Jean-Philippe Marthély ou encore Patrick Saint Eloi. Sa magnifique voix, dotée d’un timbre clair, fait vite sensation.

                                

               *     1984 : tournant de sa carrière :


                       Elle rencontre le chanteur martiniquais Jean-Michel Cabrimol, leader du groupe La Mafia formation, qui mêle salsa, cadence-compas et jazz, avec lequel elle entame une tournée aux Antilles. C’est également à cette occasion qu’elle rencontre Jean-Luc Alger, chanteur-leader du groupe « Lazair » pour qui elle interprète "Ich Maman" et surtout Ronald Rubinel, le futur père de ses jumeaux. Arrangeur-producteur, ce dernier permet à Edith de peaufiner son talent rare et de le hisser au niveau mondial.

           

                   *     En 1987 c’est la rencontre avec Malavoi :


     

                        L’orchestre patrimonial martiniquais de Paul Rosine - l’invite sur la scène du Zénith de Paris, pour sa première scène internationale.
    En tournée avec le groupe Malavoi, elle multiplie les rencontres avec Philippe Lavil dont elle devient la choriste, avec Ralph Thamar avec qui elle enregistre le titre : "Sos mémé", plaidoyer pour les vieillards oubliés, sur un rythme de mazurka. Un duo qu’on retrouve sur son premier album "La Klé". Cet album, produit par Georges Debs, lui vaudra le prix de la Sacem du meilleur auteur.

     

              *      En 1992 , l'heure de la récompense :


                      La Sacem lui décerne le trophée de meilleure chanteuse de l’année pour son deuxième album "Mèci" vendu à plus de 40 000 exemplaires, record de vente, à l’époque, pour une artiste afro-caraïbéeenne officiant dans un label indépendant.

          

             *      En 1996 elle sort son troisième album « Rendez-vous ».


                       Le 11 mai 1996, Edith Lefel monte sur la scène mythique de l’Olympia comme son homonyme la grande Edith Piaf ou encore sa compatriote, la cantatrice martiniquaise Léona Gabriel. Elle interprète des chansons puisant dans le répertoire traditionnel, sans délaisser la variété internationale.

      En 1998, elle est invitée sur un album de Malavoi. Elle interprète un titre en duo avec Jean-Jacques Goldman, qui l’a suivra pendant sa tournée martiniquaise de mai 1999.

      En 1999, elle sort l’album "A fleur de peau" sur lequel on peut entendre deux reprises "l’Hymne à l’amour" d’Edith Piaf sur des rythmes salsa et "Si j’étais un homme" de Diane Tell version zouk. L’album réalisé par Ronald Rubinel regroupe des artistes de marque tels que le pianiste Mario Canonge, le chanteur Tony Chasseur, Dominique Zorozabel, la célèbre chanteuse guyanaise Sylviane Cedia et Jean-Philippe Marthély.

          

           *     En juin 2000, elle reçoit la médaille nationale de l’ordre du mérite.

                      En décembre 2002 elle sort son dernier album, "Si seulement", réalisé par Harry Diboula et produit par Créon Music. C’est un album de zouk mélangeant également de la biguine, de la mazurka avec au piano Mario Canonge. On y retrouve la reprise merengué d’ "Apartheid " de Paulo Rosine. On peut noter la présence également de la chorale de gospel du Camerounais Georges Séba ainsi qu’un un big band de cuivres. Frédéric Caracas, Thierry Delannay, Jocelyne Labylle et Jean-Michel Rotin ont aussi participé à l’enregistrement de cet ultime album.

                                  

                Un album prémonitoire, dans lequel Edit Lefel interprète Mon ange, un titre dans lequel elle fait allusion à la mort. 

    Disparue le 20 janvier 2003, à 39 ans, Edith Lefel a été inhumée samedi 25 au cimetière du Père Lachaise, à quelques pas d'Edith Piaf qu'elle aimait tant.

     

    Source  :  planetantilles.com


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter