• Le paraquat,une deuxième catastrophe écologique en Martinique

     

     

     

                                             La Martinique et la Guadeloupe sont en état de catastrophe écologique avérée. Au moment où le chlordécone déchaine les passions, je vais tenter de vous éclairer complétement sur l'affaire du PARAQUAT .

     

                              

     

                          * Définition du Paraquat  :

     

                    

     

                       Le paraquat ou gramoxon est un Biocide pesticide herbicide utilisé en agriculture. Étant hautement toxique, son utilisation nécessite des précautions particulières. 

                       Le pesticide a été produit à des fins commerciales pour la première fois en 1961 par la société ICI (maintenant Syngenta),société suisse et est actuellement un des herbicides les plus communément utilisés.

                       Le paraquat-chlorure se présente sous la forme de cristaux incolores et inodores. Il n'est pas volatil.Très soluble dans l'eau, il l'est légèrement dans l'éthanol et l'acétone. il est insoluble dans les hydrocarbures.
    Les sels de paraquat et leurs solutions aqueuses ne sont pas inflammables.

                        Il se décompose au dessus de 300°C produisant des fumées toxiques.Il attaque les métaux, notamment le fer.


                        Ce composé est l'un des herbicides les plus couramment employés au monde. C'est un produit non-sélectif qui agit sur la plante par contact. Il diffuse dans le végétal mais ne détruit pas l'extérieur de la plante. Herbicide, il vise à protèger les récoltes contre un large éventail de plantes pluriannuelles dites nuisibles, car réduisant le rendement et la qualité de la récolte par compétition avec la plante cultivée pour l'eau, les nutriments, et la lumière.
     

                        Quelques caractéristiques le distinguent d'autres substances actives d'herbicides de contact:


                         *  Non-sélectivité (il détruit un large éventail de plantes),
                         *  Action rapide,
     
                         *  La pluie survenant quelques minutes après application ne diminue pas son efficacité,

                         *  Il est réputé devenir biologiquement inactif pour les plantes au contact du sol car il y est rapidement et très fortement adsorbé, mais on ignore ses éventuels effets sur les invertébrés du sol.

                         *  Les préparations utilisées en France sont des solutions aqueuses contenant au maximum 40g /litre de Paraquat sous forme de dichlorure. Il existe également des spécialités contenant en plus du Paraquat d'autres matières actives (simazine, diuron ou diquat).
     
                      
                          Ces préparations sont colorées en bleu et dénaturées par adjonction d'une substance odorante, répulsive et émétique. Le produit est utilisé en pulvérisation après dilution dans l'eau.
     
     
     
     
     
     
         * Une catastrophe écologique en Martinique et en Guadeloupe :  
     
     
     
     
     
     

                               Des députés d’outre-mer demandent une commission d’enquête sur le paraquat, un herbicide particulièrement dangereux pour la santé des hommes.

     

                               L’Organisation mondiale de la santé (OMS) le désigne comme " l’un des produits chimiques les plus dangereux au monde ". Il est déjà interdit dans sept pays et la Banque mondiale envisage d’interdire son utilisation dans les exploitations agricoles qu’elle finance en Amérique centrale !

                                Et, pourtant, aux Antilles françaises, le paraquat, ce puissant herbicide, est toujours allégrement utilisé dans les bananeraies et pour les autres productions fruitières. Alors, après la présentation du plan national santé environnement (PNSE), la semaine dernière, par le gouvernement et la dégradation constante de la situation environnementale dans les départements d’outre-mer, Philippe Edmond-Mariette, député de la Martinique, a décidé de mettre l’Assemblée nationale devant ses responsabilités en demandant la création d’une commission d’enquête consacrée à l’utilisation des produits phytosanitaires aux Antilles.

     

                                Toutes tendances politiques confondues, il a déjà été rejoint par six députés. Pourtant la proposition de résolution n 1 288 a peu de chance d’aboutir. En effet, alors que des scientifiques du monde entier plaidaient pour l’interdiction totale du paraquat, la France a soutenu l’opinion inverse en décembre dernier devant la Commission européenne. " Au mépris de tout principe de précaution et de prévention, le gouvernement français a obtenu de l’Union européenne qu’elle l’inscrive sur la nouvelle liste des pesticides autorisés dans l’UE. En France, le paraquat sera-t-il utilisé seulement dans les DOM ? " s’interroge Philippe Edmond-Mariette.

     

     

                                  Les syndicats de travailleurs agricoles ont fait également campagne durant plusieurs années en vue d’interdire le paraquat, responsable en grande partie des décès attribuables chaque année aux pesticides. Absorbé par la peau ou les poumons ou ingéré, ses effets sont irréversibles. Il n’existe aucun antidote connu à l’empoisonnement par le paraquat. Produit par la société helvète Syngenta, numéro un mondial des herbicides, le paraquat est aujourd’hui encore vendu dans plus d’une centaine de pays. L’industriel suisse se défend de toute dangerosité de son produit, en invoquant le manque de respect des conditions d’utilisation du paraquat pour expliquer les accidents. La firme incrimine, notamment, le manque de protection des parties du corps. Seulement voilà, aux Antilles comme à la Réunion ou en Guyane, dans les plantations de bananes, de café, d’ananas, il fait chaud et les équipements de protection disponibles ne sont pas forcément adaptés.

     

     

                                 Le député martiniquais n’a pas l’intention d’attendre un nouveau bilan sanitaire catastrophique pour envisager l’interdiction de ce produit et demande, comme pour le Gaucho ou le Régent, que le principe de précaution soit appliqué et que l’interdiction du paraquat soit prononcée : " Il est temps que toute la lumière soit faite sur les conséquences environnementales, ainsi que sur la santé des populations, de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les départements d’outre-mer ! Ce sont l’avenir de nos enfants, de notre agriculture, de notre flore, et de notre faune, qui sont en jeu ! "

     
     
     
     
                            Dans un communiqué paru le samedi 29 juillet 2007, dans France-Antilles, les acteurs de la filière antillaise annoncent la récupération des stocks du Paraquat.
    Suite à l'annulation par Bruxelles de la Directive autorisant le Paraquat comme substance active phytopharmaceutique, et avant que le Ministère de l'Agriculture ait décidé de retirer l'autorisation de mise sur le marché de ce produit, l'Union de Groupements, les Groupements Banalliance, Banamart et les producteurs de Guadeloupe, ont décidé de ne plus livrer la Paraquat à leurs planteurs de banane, leur demandant de suspendre l'utilisation du produit jusqu'à nouvel ordre.
    Une réactivité qui correspond bien à la volonté des responsables de la filière d'inscrire la production bananière locale dans le cadre d'une agriculture responsable et solidaire, protectrice de l'environnement.
     
     
     
      
                         La direction de l'agriculture et de la forêt (DAF) de Martinique a annoncé avoir récupéré près de 14 000 litres de l'herbicide R.Bix dans le département. Ce produit phytosanitaire à base de paraquat a été retiré du marché et la préfecture a lancé une vaste opération de récupération des stocks auprès des agriculteurs.Le liquide serait envoyé en métropole par contenaires.
     
     
     
     
     
         
           *  LES EFFETS DEVASTATEURS DU PARAQUAT SUR L'HOMME  : 
     
     
     
     
                                      

     

                                                            conséquence paraquat
     
     
     
     
     
     
     
                                 Le PARAQUAT est considéré comme l'herbicide, utilisé à grande échelle, le plus toxique au monde. En Allemagne, 345 herbicides différents sont autorisés. Un seul a été classé comme hautement toxique : le PARAQUAT.Il doit être marqué avec le symbole « tête de mort » et l'indice T+. Des produits tels que l'arsenic ou l'acide cyanhydrique, qui peuvent provoquer en très faible quantité des dommages de santé lourds pouvant aller jusqu'au décès, portent cette indication.
     
     
     
     

                     *  Lésions oculaires : 
     

                     
                     -  Kératite et conjonctivite, 
                     -  Lésion de la surface oculaire.
     
     
     
     
     

                     *  Lésions cérébrales :
     
     

                    
                     - Soupçon qu'une exposition prolongée au Paraquat augmente le risque de développer la maladie de Parkinson.
     
     
     
     
                     
                      *  Lésions internes et insuffisance respiratoire:
     
     
     

     
     
     
     
     


                       *  Atteintes des voies respiratoires :
                     -  Les effets observés du PARAQUAT associent une atteinte hépatique modérée, une nécrose tubulaire rénale et surtout une fibrose pulmonaire provoquant le décès par déficience respiratoire. De plus, des dommages du foie, des reins, du tube digestif et du système cardio-vasculaire sont possibles.

     


     

                       -  Atteintes pulmonaires chroniques

     

     



                      *  Lésions des ongles :

     

                      -  De la décoloration jusqu' à la chute.

     

     

                       *  Lésions cutanées :

     

     

                       -  Lésions corrosives cutanées (érythèmes, dermatoses bulleuses, brûlures graves), dermatite, avec risque de pénétration dans l'organisme et d'intoxication générale.

     
     
     
                     
     
                                        La conclusion en images :
     

     

     

                                                                   

     

     

                         

           

     

                                                                         

     

     

                     Les dirigeants de la Société SYNGENTA posant fièrement devant la presse,alors que pour les plus chanceux des milliers d'ouvriers et de consommateurs ayant été en contact prolongé avec le Paraquat,c'est la mort qui les guette!!!

          


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