• Fort de France assiégée depuis deux jours!

     

                     Durant toute la journée du mercredi 25 février, Fort-de-France a fait le tour des dégâts occasionnés par les premières scènes de violences dans la nuit de mardi à mercredi.Et dans la nuit de mercredi à jeudi, la tension est remontée d'un cran.

                  Entre 23 heures et 4 heures du matin, les rues de Fort-de-France ont flambé. Barrages incendiés, feux de poubelles, les premiers signes de tension ont commencé, à mesure que l'impatience autour des négociations augmentait. Les abords de la Préfecture, au coeur des tractations, ont été le théâtre des premiers affrontements entre forces de l'ordre et les agitateurs venus se mêler aux manifestants. Les gaz lacrymogènes ont commencé à fuser.


                  C'est alors qu'a débuté un véritable jeu de course-poursuite avec les gendarmes mobiles dans le centre-ville. Trois tirs au calibre 12 ont visé les forces de l'ordre, sans faire de blessés. Du côté des fauteurs de troubles, aucun blessé n'a pour l'instant été recensé.

                  En ordre dispersé au début, les bandes de pilleurs se sont ensuite réparties en petits groupes de deux-roues. Selon plusieurs témoins, ils attaquaient de manière simultanée des cibles prédéfinies, attendant que les forces de l'ordre se déplacent pour donner l'assaut sur les magasins.

                  Les forces de l'ordre ont progressivement bloqué tous les accès au centre-ville, toujours armés de gaz lacrymogènes. Les points chauds se sont alors concentrés en périphérie proche, Terres Sainville et Sainte-Thérèse. Dans le quartier Haut du port, situé entre le boulevard Général de Gaulle en feu et la sortie de ville, les habitants délogés par les gaz ont dû quitter leurs logements en pleine nuit.

                  À l’issue de ces affrontements, le parquet a recensé 27 gardes-à-vue, parmi lesquelles deux mineurs. Le plus âgé des interpellés est âgé de 66 ans. "Il ne s'agit pas forcément de personnes ayant un passé judiciaire", indique le parquet. Quatorze personnes seront déferrées aujourd'hui, puis présentées en comparution immédiate. Environ la moitié comparaîtront pour vol et tentative de vol avec effraction et en réunion, l'autre pour violences avec armes contre des agents de la force publique.

     

                    *  Un bilan matériel lourd


                   En plus de Casino au centre-ville et Guy Vieules à Cluny, les deux moyennes surfaces pillées dans la nuit de mardi à mercredi, une vingtaine de petits commerces des Terres sainville et de Sainte-Thérèse ont été vandalisés et saccagés. Bijouterie, boutique de pièces détachées, de deux-roues… Un commerçant dont le coffre-fort a été volé chiffrerait le montant de son préjudice à 500 000 euros.

                  Le mobilier de la ville a lui aussi été sévèrement touché, a indiqué le maire Serge Letchimy lors de sa conférence de presse : armoires d'éclairage public, feux tricolores et panneaux de signalisation, plaques dégoûts ôtées ont contribué à rendre la ville méconnaissable au lendemain des violences urbaines. Sans compter les très nombreux véhicules endommagés ou brûlés sur la voie publique.

                  Toute la journée d'hier, une trentaine d'agents municipaux sont intervenus pour rétablir une situation plus normale. Des opérations de nettoyage avec les agents de la Seen ont également permis aux rues de retrouver leur visage habituel.
                  

                 Cinq heures après le début des violences de la nuit de mercredi à jeudi, Fort-de-France n'avait toujours pas retrouvé le calme à 2H30 (7H30 à Paris).

                Après une relative accalmie, les jeunes casseurs se sont déployés à la sortie nord de la ville où une voiture a explosé après avoir été incendiée. Selon un témoignage diffusé sur RCI, l'immeuble abritant les locaux de la Sacem a été particulièrement visé et notamment un cybercafé. Situé au rez-de-chaussée, le "Cyberdéliss" connu des internautes foyalais a été saccagé avant d'être incendié.

                 

                Selon ce responsable, les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations. L'accès au centre ville de Fort-de-France était rendu très difficile en raison de certains barrages érigés par les casseurs et des controles de police.

                Plusieurs témoignages recueillis sur les ondes de RCI ont fait état de groupes de jeunes armés, braquant des automobilistes à l'aide de fusil à pompe ou à canon scié, avant de leur voler leur voiture.

               Un caméraman de presse a raconté à l'AFP avoir été entouré par une trentaine de jeunes à moto qui s'apprêtaient à dévaliser un magasin de matériel hifi déjà visité dans la nuit de mardi à mercredi. Ce cameraman a ajouté s'être trouvé nez à nez avec un adolescent d'à peine 15 ans lui intimant l'ordre de quitter les lieux au plus vite.

     

     

      Sources : AFP et France-Antilles

     


  • Commentaires

    1
    yop
    Jeudi 26 Février 2009 à 13:53
    Ma belle mere habite a Fort de France aie aie...
    Tu as de la famille l?as aussi il me semble.
    Amiti? Pascal.
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