• <o:p> </o:p>

    <o:p>

     

    </o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

                     Le chantre de la négritude Aimé Césaire est décédé le 17 avril 2008 à 95 ans. Deux ans après sa disparition, le poète est toujours présent dans les pensées.Deux ans après la disparition d'Aimé Césaire, l'homme reste bien présent dans les esprits. 

    <o:p></o:p>

                     Maire de Fort-de-France durant plus d’un demi-siècle, député, écrivain, poète, Aimé Césaire a marqué de nombreuses générations. Sa disparition a été un choc pour certains.

                     Pour le deuxième anniversaire de sa mort, dans le quartier foyalais Volga-Plage, les personnes âgées se souviennent. L’homme aimait aller à la rencontre des riverains, il les recevait également fréquemment dans son bureau. Les personnes âgées ont encore en tête des moments marquants de leur histoire avec Aimé Césaire.

    <o:p></o:p>

                    « Sé an n’om ki té fé tou sa i té pé pou lé maléré, (c’est un homme qui faisait tout ce qu’il pouvait pour les malheureux, ndlr). C’était un homme honnête », précise un habitant du quartier. « On ne peut pas oublier Aimé Césaire, il a trop fait pour la Martinique », lance une femme. Une autre habitante présente l’homme en sauveur. « Un jour, je me souviens, il y avait une pluie, et puis il y avait de l’eau de l’eau de l’eau… Il y avait une pauvre dame qui habitait là qui avait 9 petits-enfants. Les 9 petits-enfants étaient sous une table. Monsieur Aimé Césaire est venu, là-bas, mon mari a traversé, mon mari a été lui dire çà. Et bien il a été dans l’eau pour voir ces gens là ». Aimé Césaire a par la suite fait en sorte que cette famille ait un logement convenable.

    <o:p></o:p>

                    Le 17 Avril 2010, jour anniversaire de sa mort, de nombreuses manifestations culturelles en sa mémoire ont été programmées, notamment par la ville de Fort-de-France.

    <o:p></o:p>


    votre commentaire
  •  

     

            Trois mois après le tremblement de terre qui a fait plus de 220 000 morts en Haïti, le relogement de plusieurs centaines de milliers de sans-abri reste le principal défi du gouvernement et des organisations humanitaires internationales. Brèves mais intenses, des averses tropicales ont transformé les campements improvisés en bourbiers la semaine dernière. Des tentes ont été emportées sur le terrain de golf du Pétionville-Club où s'entassent 50 000 sinistrés, dans la banlieue de Port-au-Prince.<v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t75" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"> <v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path gradientshapeok="t" o:connecttype="rect" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id="_x0000_i1025" style="width: 3in; height: 1in" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="" src="file:///C:UsersCOULI9~1AppDataLocalTempmsohtmlclip11clip_image001.wmz"></v:imagedata></v:shape>

    <o:p></o:p>

     UNE COUTEUSE RECONSTRUCTION :

     

      1.3 million de personnes ont perdu leur habitation dans le tremblement de terre du 12 janvier qui a fait 220 000 morts.

    <o:p></o:p>

      11,5 milliards de dollars (8,4 milliards d'euros) : les besoins pour la reconstruction au cours des dix prochaines années, selon le gouvernement haïtien. Le séisme a fait des dégâts évalués à 120 % du produit intérieur brut haïtien de 2009.

    <o:p></o:p>

      9,9 milliards de dollars d'aide à la reconstruction ont été promis lors de la conférence des donateurs, le 31 mars, dont 5,3 milliards au cours des deux prochaines années.

     

         Les pluies vont s'intensifier au cours des semaines à venir. Les météorologues de l'université d'Etat du Colorado (Etats-Unis) ont annoncé une saison cyclonique active à partir de juin. Reprises par les radios haïtiennes, ces prévisions annoncent quinze tempêtes tropicales et quatre ouragans majeurs dans la région caraïbe. L'Organisation météorologique mondiale s'efforce de reconstruire un système de veille et d'alerte météo. "L'arrivée de la saison des pluies constitue l'inquiétude principale car elles vont détériorer les conditions sanitaires", met en garde l'ONG Action contre la faim.

     

         En voie d'installation à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale, le nouveau camp de Corail Cesselesse a reçu ses premiers habitants au cours du week-end des 10 et 11 avril. Volontaires, ils ont été évacués par bus depuis le Pétionville Club où ils s'étaient installés dans des zones menacées par les inondations et les glissements de terrain. Au total, plus de 7 000 personnes vivent "dans des zones à hauts risques", selon l'ONG Catholic Relief Services qui gère le camp installé sur le golf de Pétionville.

     

         Les autorités haïtiennes et les Nations unies prévoient de les reloger dans le camp de Corail au cours des dix prochains jours. Des tentes, des points d'eau et des latrines ont été installés dans le nouveau campement. L'ONG Vision mondiale y construira des "abris transitionnels". Dotés d'une charpente en aluminium, recouverts d'une toile ou d'une bâche, ces abris comptent deux petites chambres et un coin salon. Une école est en construction sur le site qui s'étend sur 7 450 hectares. Les familles pourront obtenir un lopin de terre pour cultiver un potager.

     

         Beaucoup de temps a été perdu à la recherche de terrains pouvant accueillir les rescapés menacés par la saison des pluies, regrettent les ONG. Le décret présidentiel expropriant les terrains pour installer le camp de Corail n'a été publié que le 22 mars, laissant peu de temps aux agences internationales pour rendre habitable cette vaste étendue aride, parsemée d'épineux.

     

         Le transfert au camp de Corail est la dernière des options proposées aux sinistrés. Plusieurs pourraient retourner dans leurs maisons épargnées par le séisme. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), environ 40 % des milliers de maisons inspectées par des ingénieurs sont habitables.

     

     

      INCIDENTS :

     

           Traumatisés et craignant de nouvelles répliques, la plupart des habitants refusent d'y retourner. D'autres préfèrent rester dans les camps pour bénéficier des distributions d'aliments et des soins qui y sont dispensés. Pour décongestionner les camps de la capitale, les autorités incitent aussi les sans-abri à chercher refuge chez des parents ou des amis.<o:p></o:p>

           Des incidents se sont produits au cours du week-end lorsque la police a entrepris d'évacuer le stade Sylvio-Cator, le plus grand de la capitale, qui abritait plusieurs milliers de sinistrés. A la demande de la Fédération haïtienne de football, le directeur du stade, Rolny Saint-Louis  Rrrrrrr  , entend le remettre en état avant le premier match de la Coupe d'Haïti annoncé pour le 21 avril.

     

           L'évacuation de plus de 10 000 sans-abri qui ont improvisé un camp dans le parc du collège Saint-Louis-de-Gonzague se heurte aussi à une forte résistance. Les responsables de cet établissement déplorent de n'avoir pu assurer la rentrée scolaire, prévue le 5 avril. L'ONG Médecins sans frontières y a installé un hôpital de campagne.

     

           Mises en veilleuse par le tremblement de terre, les querelles politiques ont resurgi à la faveur du débat parlementaire sur la prolongation pour dix-huit mois de l'état d'urgence décrété le 12 janvier. La Chambre des députés l'a approuvée le 8 avril. Mais le débat s'annonce plus houleux au Sénat, qui devait examiner le projet de loi, mardi 13 avril.    

     

          Plusieurs partis ont condamné ce texte, qu'ils jugent "immoral et illégal". Ils critiquent la présence d'étrangers au sein de la commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti. La création de cette commission, coprésidée par le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, et l'ancien président américain Bill Clinton, a été décidée à la conférence des bailleurs de fonds, le 31 mars à New-York.

    <o:p></o:p>


    votre commentaire

  •  
       Les Antilles et les Etats-Unis se préparent à une saison cyclonique 2010 très active. 

        Selon des experts en météorologie, il est probable qu'un ouragan majeur touche terre aux Etats-Unis et dans les Caraïbes en 2010.

        La possibilité qu'un ouragan puissant, avec des vents soufflant à plus de 178 km/h, s'abattent sur les côtes américaines, s'élève à 69 % pour la saison cyclonique qui commence au mois de en juin.

        Dans les Caraïbes, le risque s'élève à 58 % contre 42 % en moyenne. Or, Haïti, frappé par un puissant séisme le 12 janvier, se trouve souvent sur l'axe des cyclones.

        Dans la péninsule de Floride, le risque d'un ouragan majeur passe de 31 % en moyenne à 45 %, et dans le Golfe du Mexique, où se trouvent plusieurs installations pétrolières américaines, ce risque passe de 30 % à 44 %.

        Pourquoi les Etats-Unis et les Caraïbes sont-ils particulièrement menacés ?

        La réponse des spécialistes : "Le refroidissement du Pacifique dû à l'affaiblissement attendu d'El Niño, associé à un fort réchauffement anormal de l'Atlantique au niveau des tropiques, va créer les conditions pour la formation d’ouragans et leur intensification".

       Quelles sont les prévisions de l'Université du Colorado pour la saison cyclonique ?

       Les experts tablent sur la formation de 15 tempêtes tropicales et 8 ouragans, dont quatre seront des ouragans majeurs (de catégorie 3 ou plus sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5).
    En 2009, la saison cyclonique avait été relativement calme dans l'Atlantique : trois ouragans qui avaient épargné les côtes des Caraïbes et les Etats-Unis.

       En revanche, 2008 restera dans les annales comme une des années les plus agitées dans la région. En l'espace de quelques semaines, quatre ouragans avaient soufflé sur Haïti, touchant 800.000 personnes et provoquant la mort de plus de 800 personnes.


    2 commentaires
  •  
     

                 Désastre écologique en MARTINIQUE...Plus de 500 hectares ravagés par les flammes en quatre jours sur la Montagne Pelée. Une catastrophe écologique sans précédent.Après 4 jours les incendies semblent terminés sur les flancs du volcan,, où se concentre une réserve biologique unique. Une équipe d'agents de l'Office National des forêts est montée au sommet, afin de commencer à évaluer les dégâts infligés à la flore et à la faune de la réserve.

     

     

     

     

                  L’incendie s’est éteint de lui-même. Les pompiers impuissants face au feu n’ont fait que constater les dégâts. Ils sont sans précédent. Une partie des flancs nord, sud et ouest de la montagne Pelée sont carbonisés. Une reconnaissance sur les lieux a été effectuée vendredi, afin de contenir d’éventuelles reprises de feu.

     

     
     

              Les dégâts :


                 Les flammes sont parties du pied de la montagne pour atteindre le haut du sommet de ce volcan toujours en activité. Tout au long des 1.397 mètres de la Pelée, les flammes ont ravagé tout sur leur passage. De nombreuses espèces ont été détruites. Les dégâts sont encore plus considérables dans la partie haute de la montagne. Dans cette zone, se développent des espèces rares. « C’est dans les zones de sommet que l’on rencontre le plus d’espèces endémiques, c’est-à-dire des espèces qui sont limitées à une ère géographique très très restreinte. Le problème c’est que les espaces où ces espèces peuvent s’installer et vivre à la Martinique sont des espaces extrêmement restreints, donc cela veut dire aussi de très petites populations, donc quand une population est très petite, évidemment tout ce qui l’affecte est grave » explique Jean-Pierre Fiard, spécialiste en écologie et dynamique forestière tropicale au micro de RFO Martinique.

     

     

              Risque d’érosion :


                « Tout va dépendre de la capacité à la végétation à reprendre suite à cet incendie  » déclare Michel Barthélémy, technicien de l’Office National des forêts pour le secteur nord caraïbe. Si certaines espèces pourront repousser après l’incendie, d’autres en revanche auront plus de difficultés. Cette situation sera regardée de près par des scientifiques. Si la végétation ne reprend pas le dessus, la terre ne sera plus maintenue par les végétaux ce qui peut provoquer d’autres catastrophes naturelles, comme des glissements de terrains en cas de fortes pluies.

     

     

     

                Peu de réactions :


                    Le développement durable, le respect de la nature, font en général partie des discours des élus et des services de l’Etat. Presque tous mettent en avant cette nécessité de développer une zone donnée dans le respect de l’environnement. Un respect de la nature également enseigné aux enfants, mais qui reste au stade de concept face à un tel désastre.

     

     

     

     

                   A ce jour, seuls deux élus ont réagi à cet incendie. Ils sont tous deux écologistes. Il s’agit de maire du prêcheur, Marcelin Nadeau et le maire de Saint Anne Garcin Malsa. Le premier réclame des moyens pour lutter contre ce type d’incendie. Aucun avion bombardier d’eau n’existe en Martinique ni même en Guadeloupe. Le maire du Prêcheur estime par ailleurs que sa commune est menacée par le risque d’érosion. Si ce risque est minime dans l’immédiat à cause de la sécheresse qui sévit en ce moment, le problème pourrait se poser dès le mois de juin avec le début de la saison cyclonique.
    Pour le maire de Saint Anne, Garcin Malsa, une part importante de la biodiversité a été détruite. Il se dit par ailleurs étonné du peu d’importance accordé par les autorités à cette catastrophe. L’élu réclame des moyens pour évaluer les pertes afin que des mesures soient prises pour la reconstitution biologique du site.

     

     

    Crédits photographiques : FTV et  www.franceantilles.fr


    4 commentaires
  •  

    Hier après-midi, jeudi 11 février, le volcan de la Soufrière est entré en éruption sur l’île de Montserrat qui se trouve à 80 km de Pointe-à-Pitre. En fait, ce volcan porte le même nom que celui qui se trouve en Guadeloupe. A MONTSERRAT, le dôme a partiellement explosé, envoyant des cendres à très haute altitude qui retombent sur la Guadeloupe. Selon le préfet de Guadeloupe, le nuage de cendres « stagne sur la Guadeloupe » et la visibilité étant réduite, il est conseillé aux conducteurs d’être prudents. Les vents très faibles n’arrivent pas pour l’instant à chasser le nuage de cendres qui obscurcit le ciel de la Guadeloupe tout au moins au nord-est et à l’ouest de l’île. Dans l’île de Montserrat, la ville de Plymouth a été ensevelie sous les cendres tandis que les quelque 12 000 habitants se sont réfugiés au nord de l’île. Pour l’instant, la population en Guadeloupe n’est pas en danger mais l’aéroport de Pointe-à-Pitre a été fermé à titre préventif. Les vols prévus à partir de Paris ont été réorientés vers la Martinique. Quant aux écoles de Pointe-à-Pitre, elles sont restées fermées jusqu’à nouvel ordre.

     

    Une éruption de plus...Déjà,le 18 juillet 1995,la capitale Plymouth avait subit des dommages irréversibles et les deux tiers de la population de l'île avaient été contraints de quitter leurs habitations.Les dégâts s'étaient limités au sud de l'île,la capitale, ses installations portuaires et son ancien aéroport W.H. Bramble. Depuis la destruction totale de Plymouth le 25 juin 1997 et la mort de 20 personnes, les bâtiments gouvernementaux se situent à Brades,au nord de l'île. Dans cette région, un nouvel aéroport a ouvert en 2005 à Geralds et une nouvelle capitale est actuellement en construction près de Little Bay.

       

    Situation géographique de MONTSERRAT dans les Petites Antilles et par rapport à la GUADELOUPE :

     

                        


    1 commentaire
  •  
     
     
     

     

     

    La Guyane, la Martinique et la Guadeloupe parlent d’une seule voix en solidarité avec Haïti. De nombreux Haïtiens se sont installés au fil des ans dans ces Départements Français d’Amérique.Elus et associations guadeloupéennes se mobilisent.Un comité stratégique de coordination créé avec la Région Guadeloupe, le département, l'Etat, les associations de maires, et les associations caritatives a été mis en place.

     

     



      *  Les Cellules psychologiques


    L’aide humanitaire s’est très vite mise en place dans les départements d’Outre-mer. Outre les appels aux dons, des cellules d’aide psychologique se sont mises en place, pour accompagner ceux qui en ont besoin. Il faut dire que les communications manquent avec Haïti et cette coupure est insupportable pour les proches et les familles. L’attente est lourde, les téléphones ne répondent pas, sonnent dans le vide. Certains craquent, ils savent que le pire est au rendez-vous.


     *  L’élite des spécialistes


    Des pompiers, des spécialistes d’intervention d’urgence, des maîtres-chiens, des médecins, des techniciens, sont partis pour Haïti de la Guadeloupe, de la Martinique pour venir en aide aux Haïtiens. Hier après-midi, mercredi, 3 avions militaires ont décollé de Fort-de-France, pour Port-au-Prince, ils avaient à leur bord une cinquantaine de personne et 10 tonnes de matériel militaire d’aide d’urgence. Les pompiers de Guyane doivent aussi participer aux opérations d’urgence, avec des personnels médicaux.


     *  Les Haïtiens libres


    A l’instar du CORECA (Contacts Recherche Caraïbes), plusieurs associations ont demandé un moratoire pour l’expulsion des Haïtiens sans visa. Les autorités préfectorales ont fait savoir qu’aucun raccompagnement en Haïti ne sera effectué, tant que durera la situation de chaos. En Guadeloupe, les Haïtiens qui étaient au centre de rétention, c’est-à-dire en instance de départ, ont tout simplement été remis en liberté. Les Etats-Unis ont également pris les mêmes mesures exceptionnelles de suspension des expulsions.


     * Des aides immédiates


    100 millions de dollars supplémentaires sont débloqués en urgence par la Banque Mondiale pour aider à la reconstruction du pays. L’aide internationale se met en place parmi les voisins les plus proches  : le Guyana, Trinidad participeront à hauteur de 2 millions d’euros. D’autres pays, dont la France bien évidement, participeront à la reconstruction. A l’échelle de la Guadeloupe, l’aide est substantielle  : 600 000 euros ont été immédiatement débloqués.300 000 euros du Conseil Régional et autant du Conseil Général.


     *  Comité stratégique de coordination

     

    En Guadeloupe, à l’initiative des Présidents des collectivités locales, un comité stratégique de coordination est né. Il a pour but de coordonner toutes les actions en faveur d’Haïti, pour une cohérence  maximale. Ce comité regroupe des représentants de l’Etat, de l’association des Maires, d’associations caritatives, des clubs services, des chambres professionnelles et le Consulat d’Haïti.  C’est ce comité qui installera dès aujourd’hui à la sortie des hypermarchés, des containers où la population pourra déposer ce qu’elle voudra pour venir en aide aux sinistrés (vêtements, alimentation, courses «  sèches  »). C’est lui aussi qui aura en charge l’organisation de l’acheminement des denrées en Haïti. Pour cet acheminement, un comité technique opérationnel, coordonnera le tout sur le terrain.

                     

     *  Les trois phases de l’aide humanitaire vers Haïti


    Cellule psychologique sur place en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane.
    Au retour de l’armée  et des premières équipes de secours, un recensement des besoins sera effectué.
    Avec le consulat de Guadeloupe,une coordination de l’ensemble des actions d’aide et acheminement des denrées récoltées.

       

     *  Un bilan difficile à évaluer


    Le 1er Ministre, Jean-Max Bellerive a, pour sa part, parlé de plus de 100 000 morts. Mais  tout le monde redoute une nouvelle évaluation, qui risque sérieusement d’être revue à la hausse.
    René Préval et son épouse sont miraculeusement en vie. Le palais national n’a cependant pas été épargné. Il semble qu’aucun bâtiment à étage n’ait survécu aux secousses. L’archevêque de Port-au-Prince, Joseph Serge Miot n’a pas eu cette chance. Son corps a été retrouvé dans les décombres. Ce n’est pas le cas de son Vicaire, porté «  disparu  », pour le moment.
    L’ONU a également été durement touché. Le bâtiment qui abritait la Minustah, sa force active dans le pays, recense une centaine de personnes disparues dans les décombres, dont le responsable de la délégation.

     

    Je pense à tous ces images horrifiantes que j'ai pu voir dans les journaux télévisés et qui sont déchirantes,ces victimes impuissantes devant les cadavres de proches ou d'amis,criant au désespoir...Je pense aussi à mes amis haïtiens,mon camarade FEDNOR,que je connaîs depuis le collège,qui est très gentil et qui a encore toute sa famille au pays...

    Tous cela me déchire le coeur...Une énorme pensée pour vous tous Haïtiens,vos familles et amis...Vous êtes doués d'un grand courage avec toutes les épreuves que votre pays a déjà traversé et traversera encore..Un grand hommage à vous,voisins caraïbéens...


    4 commentaires
  •  

                  Le 3 juillet dernier, il fêtait ses 89 ans. Il était attendu au prochain festival de la clarinette le 28 octobre prochain pour un vibrant hommage à Léona Gabriel. Barel Coppet est mort, à dix heures, dimanche 18 octobre au matin, au CHU Pierre Zobda-Quitman, des suites d'un accident cardio-vasculaire. Il laisse un grand vide dans le monde de la musique.


                 «La relève est assurée», déclarait le maître de la clarinette martiniquaise, il y a encore quelques mois. On peut donc penser que c'est l'âme apaisé que Barel Coppet a quitté ce monde. Celui qui a tant apporté à la musique martiniquaise avait pour ultime challenge de laisser un legs vivant à la postérité. Avec son meilleur poulain, Annie-Laure Carole, qui déjà, à 13 ans, remplit les salles, son voeu a été réalisé. «Barel Coppet était un père pour moi. C'est celui qui m'a tout appris. J'aimerais représenter la clarinette en son nom», déclarait, dimanche, la jeune fille au micro de nos confrères de RFO Radio. La relève est donc là et bien là ! Barel, tu peux partir en paix ! «Mwen ni an loto nef», ce titre phare du répertoire du clarinettiste est inscrit au répertoire de la biguine de manière indélébile. Il a été écrit en 1955, à l'occasion de son premier contrat chez Philips, tandis qu'il était chef d'orchestre au Bal Nègre.


                    Une vie dédiée à la clarinette...


                   Barel Coppet vient d'une famille de musiciens. Honoré, son frère est clarinettiste. Son beau-frère, Alfred Edmé, lui aussi. C'est d'ailleurs avec lui qu'il perfectionnera sa technique en tant que batteur d'abord. Barel Coppet suivra également les traces de Robert Mavounzy. Il a à l'époque quatorze ans ! «Pour faire comme Robert Mavouzy», le jeune batteur tripote la clarinette du beau-frère Alfred. Lorsque ce dernier l'entend souffler dans le biniou, il est stupéfait et décide de le pousser. Barel Coppet fait alors équipe avec Émilien Antile et le voilà lancé. En 1944, après une période en Guyane, puis en France, Barel Coppet rentre au pays. Sa maîtrise de l'instrument est telle qu'il intègre rapidement l'orchestre de Pierre Louiss. De succès en succès, il signe chez Philips en 1955 et réalise une dizaine d'enregistrement. «Mwen ni an loto nef» sort et recueille un retentissant hommage du public. Les concerts en cabarets, très en vogue à l'époque, se multiplient. Puis les tournées : France, Europe, Afrique... A partir des années 90, Barel Coppet s'était peu à peu retiré de la grande scène pour se consacrer aux cours de musique pour comme il le disait lui-même : «assurer la relève !».

     

     Vous écoutez en fond sonore "Serpent maigre" interprété par Michel Godzom, également clarinettiste martiniquais.



    5 commentaires
  •  

     

     

                                      C'est Cindy CHENIERE qui a été la plus belle d'entre-toutes en Juillet dernier.


                               Le Grand Carbet du Parc Floral Aimé Césaire, au mois de Juillet 2009, a accueilli l'élection de Miss Martinique 2010. Treize candidates s'étaient présentées pour tenter de rafler le titre. Et c'est Cindy Chénière, la Miss François, qui est la grande gagnante cette année.


                                La jeune femme a pour quatrième dauphine Érika Tiburne, Miss Saint-Joseph, troisième dauphine Alexandra Carnier, Miss Robert, deuxième dauphine Frédérique Alonzeau, Miss Sainte-Marie et la première dauphine, Stéphanie Labonne représentante de la commune de Schoelcher.

                        Cindy Chénière est la Miss Martinique 2010. Âgée de 20 ans, la jeune femme mesure 1m73. Elle poursuit un Brevet Professionnel aux métiers de la banque. Ses qualités : patiente, calme. Ses loisirs : le piano, le chant. Son atout physique  : ses yeux. Son plat favori : le coq au vin. Sa couleur préférée : le bleu. La destination de ses rêves : la Malaisie.

                      

                        Souhaitons-lui la réussite pour la prochaine échéance en Décembre prochain pour l'élection de Miss France 2010.




     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

               Six mois après la crise sociale qui a secoué les DOM, le scepticisme y domine. Et, à l'approche des futures décisions gouvernementales, le climat reste tendu.


               C'était il y a six mois: dans la foulée du mouvement de protestation contre les prix du carburant en Guyane, la Guadeloupe s'engageait dans une grève générale qui paralysait l'archipel pendant quarante-quatre jours.Un syndicaliste,Jacques Bino, trouvait la mort lors d'une nuit d'émeutes. La Martinique puis la Réunion emboîtaient le pas, avant que des séances de négociation marathons aboutissent à une série d'accords sur une augmentation des bas salaires et une baisse des prix des produits de première nécessité dans les quatre départements d'outre-mer. Sous le choc, la métropole semblait découvrir la situation difficile des DOM et Nicolas Sarkozy annonçait la tenue d'états généraux.


               Un semestre plus tard, certaines lignes ont bougé: les prix des denrées de base ont effectivement baissé : - de 13,5% en Guyane, en particulier ceux de l'essence, temporairement bloqués par l'Etat. Mais Marie-Luce Penchard, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a annoncé début septembre aux Antilles que la nouvelle grille des prix pourrait entraîner une hausse de 6 centimes sur le carburant. Partout l'on craint que la future augmentation ne remette le feu aux poudres. Quant aux fameux 200 euros de hausse de salaire, le dispositif ne se met que lentement en place. "On sent encore la tension sociale, reconnaît Marie-Luce Penchard. Mais la population a pris conscience que les réponses ne pouvaient être immédiates."


               Côté patronat, le discours est toujours aussi alarmiste. "Les plus fragiles ne survivront pas au cataclysme", annonce Patrick Lecurieux-Durival, patron du Medef Martinique. Au tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre, on estime qu'un tiers des liquidations judiciaires prononcées depuis le mois de mars sont liées à la crise du début d'année.


               Plusieurs sondages montrent que les habitants restent dubitatifs quant aux effets des mobilisations. A la Réunion, 69% des personnes interrogées en mai jugeaient les résultats "décevants". "Aux mêmes maux, les mêmes remèdes", a martelé le LKP lors de sa rentrée politique, la semaine dernière. Autrement dit, de nouveaux mouvements sont possibles, même si, dans les quatre DOM, la population, un brin découragée, semble peu encline à remettre le couvert.


               Il n'y a guère que Richard Samuel, le préfet coordonnateur des états généraux, à afficher son optimisme. "La phase locale a été très suivie. Après la crise, la population avait besoin de ce moment de réflexion. Le bilan est extrêmement positif." "J'ai remarqué dans les propositions une demande forte d'une plus grande présence de l'Etat, souligne Marie-Luce Penchard. Nous en tiendrons compte lors du conseil interministériel de l'Outre-mer, fin octobre." Le gouvernement devra y faire preuve de doigté.



    2 commentaires
  •  

     

                 Heureusement, beaucoup d'eau,mais peu de dégâts ont été occasionné par le passage de la tempête tropicale ERIKA sur la Martinique.

                Dans la nuit du mercredi 02 au jeudi 03 septembre, Météo-France a enregistré des cumuls de pluie de 120 à 140 mm sur les hauteurs de Trinité et de Ste-Marie, de 93 mm vers Marigot, de 98 mm vers Macouba, de 75 à 90 mm vers le Prêcheur et St-Pierre, de 80 à 95 mm vers Morne-Rouge et le Morne des Cadets, de 50 à 70 mm sur les hauteurs de Fort de France et vers St-Joseph, de 80 à 90 mm vers St-Esprit et les hauteurs du Vauclin. La zone pluvio-orageuse assez intense d'Erika s'est décalée vers la mer Caraïbe mais la vigilance restait de mise dans la matinée de jeudi.

                Erika n'est plus qu'une faible tempête, située à 8h à 60 km environ dans le Sud-Ouest de St-Kitts. Elle est en voie d'être rétrogradée en simple dépression tropicale. " annonce Météo-France.Jeudi, sur la Martinique, le vent de Sud à Sud-Est continuait de faire remonter des masses d'air humide et encore un peu instable. Quelques averses, voire de l'orage, restaient possibles très ponctuellement dans l'après-midi mais globalement le temps a été à l'amélioration.
               Les pluies ont cessé progressivement dans la matinée.


               Les conditions de vigilance n'étaient plus requises jeudi, mais certaines rivières sont bien montées dans la nuit de mercredi à jeudi et l'eau stagnait encore dans certaines zones inondables. Il convenait donc de rester prudent dans tous les déplacements, surtout en cas d'averses subites.


                Au moment des orages et essentiellement en première partie de nuit, le vent avait soufflé avec des rafales passagères de l'ordre de 80 km/h annonçait Météo-France, qui a noté par ailleurs que du côté Caraîbe, les creux moyens ont atteint 0m60, pour des hauteurs maximales de 1m.

                A 8 h 30, jeudi, le niveau de vigilance (qui était orange durant la nuit) était repassé en jaune, puis en vert à 10 h 45.


                Les pompiers n'ont annoncé pour l'instant aucun dégât spectaculaire.Jusqu'à 7000 clients ont été privés d'électricité sur l'île.Au plus fort des incidents, aux environs de 20h30,  les fortes rafales de vent ainsi que la pluie ont rendu difficile le déplacement des équipes sur le terrain. Les interventions effectuées au cours de la nuit ont permis de réduire le nombre de clients sans électricité. Ainsi, en milieu de matinée, 3000 clients étaient sans courant.Selon EDF, les principaux secteurs concernés étaient : sur la commune du François, les quartiers de Morne Pitault et Morne Acajou, sur la commune du St Esprit, les quartiers Pamene et Grand Bassin, sur la commune du Morne Rouge, les quartiers Chanflor et Fonds Marie Reine, sur la commune du Robert, les quartiers Duchene et Fonds Nicolas, sur la commune du Lamentin, les quartiers Roche Carrées et Morne Roche.

     


    2 commentaires
  •  

                      La connexion directe entre Roissy et les Antilles, promise par Yves Jégo en mai dernier, ne se fera pas de sitôt. Un coup dur pour les professionnels du tourisme qui comptaient sur cette ouverture pour relancer une activité déjà en crise.


    <paragraphe>                        Les professionnels antillais du tourisme peuvent faire une croix sur Roissy. Dans un courrier adressé il y a quelques jours au député Alfred Almont, Dominique Bussereau, le secrétaire d'État chargé des Transports, annonce que « la mise en place de vols au départ de Paris-Charles de Gaulle n'est pas envisageable à court terme, dans la conjoncture actuelle, car ces rotations s'avèrent plus difficiles à rentabiliser » . Il fait néanmoins savoir que « des progrès sont envisageables avec l'ouverture de nouvelles correspondances au départ de Paris-Orly, pour la prochaine saison » .</paragraphe>

     

                           <paragraphe>Reste que cette perspective ne suffit pas à apaiser les inquiétudes des professionnels. « Je suis très déçu et exaspéré » , lâche Patrice Fabre, PDG du groupe hôtelier Karibéa présent en Martinique et en Guadeloupe. « La question du désenclavement est un vrai souci. Aujourd'hui, Orly ne mène nulle part. Le vrai hub français c'est Roissy » , râle-t-il. « Que ce soit au départ de la province ou des autres pays d'Europe, c'est une vraie expédition aujourd'hui de venir aux Antilles ! » .</paragraphe>
    <paragraphe>Son exaspération est d'autant plus acerbe que lors de sa venue en Martinique après la grève, Yves Jégo, alors secrétaire d'État à l'Outre-mer, avait annoncé que dès septembre et dans le cadre de la mise en place des billets de continuité territoriale, « les avions à destination des Antilles partiraient de Roissy, et non d'Orly » . </paragraphe>

     
    <paragraphe>                              Par ailleurs, une table ronde avait réuni fin mai à Paris les professionnels du tourisme de Martinique et de Guadeloupe, ainsi que la direction de l'Aviation civile et le secrétaire d'État aux Transports. À cette occasion, tous avaient convenu de la nécessité « de donner une nouvelle impulsion au tourisme européen aux Antilles » comme l'a formulé Dominique Bussereau. Une nouvelle impulsion qui ne transitera vraisemblablement pas par Roissy.</paragraphe>
    <paragraphe>Malgré tout, le député Alfred Almont, qui porte le « dossier Roissy » depuis plusieurs mois, se réjouit de la tenue de cette table ronde et de l'intérêt qu'y porte Dominique Bussereau : « Le secrétaire d'État n'exclut pas d'y revenir dès le début d'année prochaine et d'organiser une nouvelle table ronde » .</paragraphe>


               <paragraphe>En attendant « les hôtels ferment dans l'indifférence générale » , observe le directeur d'un hôtel.</paragraphe>



    votre commentaire
  •  

     

                             Yves Jégo,ancien secrétaire d'état à l'Outre-mer n'a pas souhaité commenter lui même son départ, mais dans son entourage on glisse qu'il a été victime du patronat.« Les békés l’ont tué », lâche un de ses fidèles dans la cour du ministère.

                             Vite fait bien fait. La passation de pouvoirs entre Yves Jégo et Marie-Luce Penchard n’a pas traîné. Elle s’est déroulée mercredi à 10 heures du matin, avant le conseil des ministres. Décontracté, en jean et sans cravate, mais avec une veste, Yves Jégo a accueilli son successeur sur les marches de l’Hôtel de Montmorin. Malgré l’insistance des photographes, il ne s’y est pas éternisé. Entraînant avec lui l’ancienne conseillère outre-mer de l’Elysée vers le bureau qu’il allait lui céder.

                            L’entretien n’a pas duré très longtemps. Accompagné de son épouse, Yves Jégo est rapidement ressorti sous les applaudissements du personnel du secrétariat d’Etat. Ils se sont engouffrés dans leur voiture. Bien que pressé par les nombreux medias présents, il n’a pipé mot.


                            Il avait réussi à sauver sa tête pendant la crise aux Antilles. Du coup, peu de personnes imaginaient qu’il ferait partie des partants de ce remaniement. Tout s’est joué à l’Elysée. Discrètement. Lors du dernier remaniement, le nom d’Olivier Biancarelli, le conseiller outre-mer de Nicolas Sarkozy, avait été évoqué pour succéder à Christian Estrosi.

                           Cette fois c’est son adjointe antillaise, fille de Lucette Michaux-Chevery (l'un des anciens piliers de la chiraquie outre-mer avec Gaston Flosse et Jacques Lafleur) que le choix s'est porté.

                           Comme sous l’ère Chirac, avec Brigitte Girardin, l’Elysée entre rue Oudinot.
    Marie-Luce Penchard partira ces jeudi et vendredi avec le chef de l’Etat aux Antilles. La réaction de la population sera intéressante à suivre envers celle qui sort d’un échec comme tête de liste UMP aux européennes aux Antilles.


                           Il fallait aller sur le profil d’Yves Jégo sur Facebook ce mercredi matin pour voir le fond de sa pensée. « Yves Jégo mesure le véritable pouvoir d'un certain patronat et se prépare pour de nouveaux combats… », était-il inscrit.


                           Dans son entourage on ne disait pas autre chose. « Les békés l’ont tué », lâchait un de ses fidèles dans la cour du ministère. « Voilà le résultat quand on dénonce ce qui ne va pas, les prix de l’essence etc. Il va retrouver sa liberté de parole. Il aura des choses fortes à dire », prévient-il.


                          C’est à 19 h 41 mardi soir, une demi-heure avant la lecture des noms du nouveau gouvernement qu’Yves Jégo a été averti par un coup de fil très bref du secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, qu’il ne serait pas de la nouvelle équipe. A 20 h 16, en regardant la télévision, il apprenait le nom de son remplaçant.

     

     


    1 commentaire
  •  

     

     

                                À la veille d’une visite présidentielle dans l’île, les élus martiniquais se sont majoritairement prononcés pour une évolution statutaire et plus particulièrement plus d'autonomie.

                               Réunis en congrès, les élus départementaux et régionaux de Martinique se sont prononcés, à une large majorité, vendredi, pour le report des élections régionales de 2010 dans l’île. Un changement de calendrier qui doit permettre, selon leurs voeux, l’organisation d’une consultation des Martiniquais sur « l’accès à l’autonomie » de l’ex-colonie. Seulement la droite et le Parti progressiste martiniquais (PPM) ont affiché leur hostilité à ce processus, qui doit aboutir, plaident les forces autonomistes, à une évolution institutionnelle dans le cadre de l’article 74 de la Constitution sur le statut des collectivités d’outre-mer.

                                En décembre 2008, déjà, les élus martiniquais avaient voté une résolution prônant la création d’une « collectivité unique dotée d’une assemblée délibérante unique, (…) élue dans le cadre d’une circonscription unique ». Une collectivité qui disposerait, ajoutent-ils aujourd’hui, de « compétences supplémentaires propres » et de « compétences partagées avec l’État » dans des domaines de l’économie, des transports, du logement, de la fiscalité et de la coopération régionale et internationale. « Il est temps que ces politiques ne soient plus arrêtées par le seul pouvoir central, et plaquées de manière systématique, sans tenir compte de nos réalités », a fait valoir Alfred Marie-Jeanne, président (MIM, Mouvement pour l’indépendance de la Martinique) du conseil régional. Même argumentation pour Claude Lise, président (RDM, Rassemblement démocratique de la Martinique) du conseil général, qui a insisté sur « la question des compétences à domicilier localement pour répondre plus efficacement aux besoins et aux aspirations des Martiniquais et pour ouvrir de réelles perspectives d’avenir ».

                               La balle est désormais dans le camp de l’Élysée, puisque seul le président de la République peut convoquer les électeurs martiniquais pour une consultation sur l’évolution statutaire de l’île. Nicolas Sarkozy devrait se prononcer sur ce dossier à l’occasion d’une visite aux Antilles, en fin de semaine. Un séjour éclair, lors duquel il devrait privilégier les rencontres avec le patronat local, après le mouvement social qui a secoué les îles en janvier, février et mars.

                               En Guadeloupe, les syndicats membres du collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) appellent, dès aujourd’hui, à une « semaine de mobilisation », avec une grève de vingt-quatre heures reconductible, pour exiger l’application à toutes les entreprises de l’accord Jacques-Bino sur les salaires, dont le MEDEF, appuyé par le gouvernement, continue de contester la légitimité.

     


    1 commentaire
  •  

     

                        Nicolas Sarkozy quittera jeudi matin Paris pour les Antilles où il séjournera deux jours, en Martinique d'abord, en Guadeloupe ensuite, a indiqué vendredi l'Elysée.


                        Le président de la République, qui se déplace dans le cadre des états généraux de l'outre-mer lancés officiellement par le gouvernement le 21 avril, sera accompagnée par la ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer Michèle Alliot-Marie, ont précisé les services de son ministère.Le délégué interministériel Patrick Karam sera aussi du voyage.
    <script type="text/javascript">// <![CDATA[ // <![CDATA[ sas_pageid='2358/25002'; // sas_formatid=1278; // Format : rectangle 2 300x250 sas_target=''; // Targeting SmartAdServer(sas_pageid,sas_formatid,sas_target); // ]]></script>


                       M. Sarkozy et ses ministres quitteront Paris jeudi matin et seront de retour à Paris samedi.
                       Selon des sources gouvernementales, le président de la République passera une nuit en Martinique, où il rendra notamment hommage aux "dissidents" rebelles au régime de Vichy pendant la seconde guerre mondiale, qui avaient rejoint les forces françaises libres du Général de Gaulle. Il se rendra ensuite en Guadeloupe.


                      Au cours de son voyage, M. Sarkozy aura des rencontres avec des élus et des chefs d'entreprises et rendra visite à des unités du service militaire adapté (SMA), qui est un outil efficace d'insertion professionnelle.
                     Le SMA doit offrir 6.000 places à des volontaires de 18 à 26 ans en 2012 contre 2.900 aujourd'hui.


                     La Guadeloupe et la Martinique ont été secouées entre janvier et mars par une crise sociale sans précédent (44 jours de grève générale en Guadeloupe et 38 en Martinique), qui avaient incité M. Sarkozy à décréter dès février les états généraux de l'outre-mer.
    "La plus grande consultation jamais réalisée en outre-mer" se poursuit jusqu'en juillet.
                     Elle doit déboucher à la rentrée sur un conseil interministériel de l'outre-mer, présidé en personne par M. Sarkozy qui déterminera les suites à donner aux propositions qui auront été faites.
                     Les états généraux sont boudés par les principaux mouvements à l'origine des grèves générales en Guadeloupe et en Martinique.
                     En Guadeloupe, le porte-parole emblématique du LKP Elie Domota a assuré que "tout a déjà été décidé par l'Etat".

     


    1 commentaire

  • Les prévisions concernant la prochaine saison des cyclones en Atlantique, qui débute le 1er juin, pourraient être revues à la baisse par un expert en la matière, le météorologue Bill Gray de l’Université du Colorado. Il prévoyait jusqu’à présent 12 tempêtes tropicales dont six pourraient devenir des cyclones.

    Le météorologue spécialiste des ouragans de l’Université du Colorado, Bill Gray, a déclaré mercredi qu’il pourrait revoir à la baisse ses prévisions pour la prochaine saison des cyclones en Atlantique, dans la mesure où les températures à la surface de la mer diminuent et qu’un phénomène El Nino pourrait apparaître d’ici la fin de l’été.

     

    « La situation semble s’améliorer et préfigurer moins de tempêtes » a déclaré Bill Gray.

    « Au large de la côte ouest africaine, l’eau est plus froide. Cela fait augmenter la pression sur les Açores, ce qui rend habituellement les alizés plus forts » a-t-il déclaré.

    Le météorologue a déclaré que si son équipe de recherche revoyait à la baisse ses prévisions, cela se traduirait probablement par une légère diminution, avec 11 tempêtes tropicales prévues au lieu de 12. Les nouvelles prévisions devraient être publiées le 2 juin.

     

    Les prévisions d’avril avaient déjà été réduites par rapport à celles qui avaient été publiées en décembre, et dans lesquelles l’équipe faisait état de 14 tempêtes tropicales, dont sept cyclones et trois cyclones majeurs.

     

    Bill Gray a déclaré que les températures à la surface de la mer dans certaines parties de l’Atlantique se refroidissaient de manière claire. Là où elles étaient environ 0,1°C supérieures à la moyenne à l’automne dernier, elles sont désormais inférieures de 0,3°C à la moyenne, d’après lui.

     

    Les cyclones puisent leur énergie dans l’eau chaude, c’est pourquoi les températures plus froides sont en général annonciatrices de tempêtes plus faibles et moins nombreuses.

     

    La perspective d’un phénomène El Nino, un réchauffement des eaux Pacifique qui peut supprimer l’activité cyclonique dans l’Atlantique en augmentant le cisaillement du vent qui a tendance à affaiblir les tempêtes, pourrait également être un élément clé pour déterminer les prévisions concernant la saison 2009, d’après les indications de Bill Gray.

    « Nous observons la situation avec beaucoup d’attention. Près de la moitié de nos modèles prévoient un phénomène El Nino faible d’ici la fin de l’été, tandis que l’autre moitié ne prévoit pas de tel phénomène » a-t-il précisé.

     

    « Mais les températures sont de plus en plus élevées dans le Pacifique et cela aura peut-être pour effet de faire souffler des vents occidentaux sur les Caraïbes ».

     

    Bill Gray, qui est un expert reconnu en prévisions des cyclones, a publié sa première prévision officielle saisonnière en 1984. Certaines de ces prévisions récentes étaient très éloignées de la réalité.

     

    Mais les prévisions de  l’Université du Colorado, ainsi que celles de l’Administration Nationale Océanique et Atmosphérique des Etats-Unis (NOAA), tout comme celles des groupes privés AccuWeather et Tropical Storm Risk sont étudiées avec soin par les marchés de l’énergie, de l’assurance et de l’électricité.

     

    Cet intérêt pour les cyclones s’est notamment fortement accru après les saisons dévastatrices de 2004 et de 2005, lorsque de nombreux cyclones ont frappé les gisements énergétiques de la Floride, du Golfe américain et du Golfe du Mexique.

     

    L’ouragan Katrina, en 2005, fut la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire des Etats-Unis. Il a fait plus de 80 milliards de dollars de dégâts et a tué 1500 personnes lorsqu’il a balayé la Nouvelle-Orléans.

     

     

     

     

     


    2 commentaires
  • La Martinique a été placée mardi 05 Mai au matin en alerte orange à la suite des fortes précipitations qui ont entraîné des inondations dans plusieurs communes de l’île.

      Un homme a été emporté par les eaux dans sa voiture à Sainte-Marie, un homme est décédé dans sa maison au Saint-Esprit et il y a eu quatre autres blessés. Les fortes pluies ont entraîné des inondations dans plusieurs communes de l’île, selon la cellule de crise mise en place à la préfecture de Région.

    Selon plusieurs témoignages recueillis auprès des maires, les communes de Trinité et du Robert (côte atlantique), du Lamentin (centre), de Rivière-Salée, du Saint-Esprit, François, Rivière-Pilote (sud) ont été inondées. Plusieurs habitants se sont retrouvés retenus chez eux avec parfois un mètre d’eau à leur domicile.




    A Rivière-Pilote et au François, plusieurs véhicules ont été emportés à la suite de la montée des eaux. Plusieurs écoles ont été fermées par décision municipale. 20.000 abonnés ont été privés d’électricité dans le nord-atlantique à la suite de l’inondation d’un transformateur dans la commune de Trinité, selon EDF Martinique.

    Certains ont commencé à être rétablis, mais le retour à la normale devrait prendre du temps, compte tenu des difficultés d’accès aux ouvrages, a-t-on dit de même source. La cellule de crise réunie à la préfecture de Fort-de-France devait faire un point complet de la situation dans les heures qui viennent.



    Des masses nuageuses s’étaient amoncelées dans le ciel du département en début de soirée sans que le vent ne souffle pour les disperser. Puis des pluies abondantes et régulières avaient déferlé sur l’île dans la nuit de lundi à mardi. Les maires des communes touchées ont donné consignes aux habitants de rester chez eux et d’éviter tout déplacement. L’état de vigilance orange était déclenché. Les écoles sont fermées et les transports collectifs sont à l’arrêt.


    Selon Meteo France, des accalmies étaient notoires sur l’île en début d’après-midi tandis que les grosses précipitations s’amenuisaient. Le niveau d’alerte de ’vigilance jaune’ devait prendre le relai en fin de journée et remplacer le niveau ’orange’. Les Martiniquais étaient donc invités à rester prudent.


    Il est tombé en une nuit sur l’île antillaise un tiers des précipitations que reçoit Paris en un an, a indiqué le préfet Ange Mancini. 90% des écoles ont été fermées par décret des communes et la route reliant Fort-de-France à l’aéroport du Lamentin était toujours impraticable à 14H30 (heure Martinique), la rivière Lézarde ayant débordé. Cependant, une décrue s’amorçait.

    Des glissements de terrain étaient redoutés, la terre étant saturée d’eau. La cellule de crise mise en place à la préfecture restait activée. A Paris, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a exprimé "sa profonde émotion" après la mort de deux personnes et demandé "à l’ensemble des Martiniquais de rester vigilants et de respecter les consignes de sécurité
    données par les autorités".


    Piégé par la montée des eaux

    Une des deux personnes ayant péri est un automobiliste emporté par une rivière en crue au passage d’un gué à Sainte-Marie (nord-est). L’autre est un homme handicapé de 77 ans piégé par la montée des eaux à Saint-Esprit (sud). Un de ses voisins a témoigné, sur plusieurs médias, avoir réchappé du danger mortel en s’enfuyant de chez lui à la nage.

    Les détails sur les quatre personnes blessées n’étaient pas disponibles mardi soir.Plusieurs habitants se sont retrouvés retenus chez eux avec parfois un mètre d’eau à leur domicile.

    Une femme et ses deux enfants de 17 et 3 ans et demi ont été emportés par des flots mais ont pu s’accrocher à des bananiers. Ils sont restés ainsi une bonne partie de la nuit à Trinité. Hospitalisés quelques heures, ils sont ressortis sains et saufs.

     

     

                Selon la préfecture, la Martinique a vécu une situation inédite dans la mesure où les pluies venant de l’Atlantique se sont arrêtées sur l’île. En l’absence de vents et d’alizés, la stagnation des nuages a suscité des précipitations très localisées, qui ont commencé en pleine nuit.

                Selon EDF, presque tous les foyers privés d’électricité - 20.000 au plus fort - ont été rétablis, hormis certains à Sainte-Marie et au Gros Morne (centre). Certaines familles ont été privées d’eau en raison de canalisations endommagées par des glissements de terrain.

                En huit points, des départementales ont subi des dégâts importants. Les rétablir impliquera plusieurs jours de chantier, selon la préfecture. Quatre candidats à un concours national d’entrée aux grandes écoles ont dû être héliportés pour pouvoir participer aux épreuves organisées au lycée Bellevue de Fort-de-France. Ils ont pu arriver à temps et l’épreuve a commencé normalement à 13H00 avec 37 élèves.

     


    2 commentaires

  • - Le collectif du 5 février autour de son président Michel Monrose -



                 Ouf de soulagement général en Martinique, le collectif du 5 février a annoncé hier soir qu'il signerait un protocole de fin de conflit samedi 14 mars. En attendant, les grandes surfaces qui rouvrent depuis hier sont prises d'assaut.


                 Des caddies qui débordent, des files d'attente interminables aux caisses et ... le retour des embouteillages: la vie économique reprend ses droits en Martinique depuis mercredi. La levée des barrages devant les zones d'activité en début de matinée, a permis aux responsables des grandes surfaces de rouvrir les magasins. Des milliers de clients ont pris d'assaut les hypermarchés de l'île. Reste que pour l'instant, de nombreux rayons en particulier ceux des produits frais importés restent vident et qu'ils le seront encore durant plusieurs semaines. Les mairies annoncent la réouverture progressive des écoles.

                 A Fort-de-France, les enfants seront accueillis dès vendredi matin. Le Lamentin et Schoelcher en revanche ne prévoient la réouverture des crèches et écoles que lundi. Les transports publics de la conurbation foyalaise devraient de nouveau circuler à partir de vendredi. Parallèlement, les négociations se poursuivent en préfecture. Les discussions portent notamment sur le prix des pièces automobiles ou encore des services. Mais la date de signature du protocole de fin de conflit est déjà fixé : le 14 mars, 11 heures.



             M. Monrose a toutefois évoqué un délai de "24 ou 48 heures" pour lever le mot d'ordre de grève, qui dans les faits est déjà bien résorbée.

           Il reste "des travaux pour des semaines encore comme les minima sociaux, les retraites, la question des très petites entreprises", a-t-il fait valoir.

             Pour l'heure, il s'agit de savourer l'obtention d'un accord après un dernier round de dix heures d'âpres négociations, au début du 35e jour de conflit. "C'est un très bon accord, très équilibré", a estimé le préfet Ange Mancini, pour qui "parfois il faut savoir prendre du temps pour en gagner en qualité".

           "Toutes les organisations patronales l'ont signé, il n'y aura aucune difficulté à le faire appliquer", a-t-il insisté, faisant une comparaison implicite avec les faiblesses de l'accord en Guadeloupe.


           Quelques dizaines de militants du Collectif chantaient "Matinik lévé" (Martinique debout en créole) devant les grilles de la préfecture lors de la signature du document.

          
             Patronat et Collectif ont fait suffisamment de compromis pour parvenir à définir le smic qui servira de référence pour bénéficier de la prime de 200 euros nets (pour les bas salaires jusqu'à 1,4 smic) et les revalorisations pour les salaires au-dessus (entre 1,4 et 1,6 smic) et au-delà de 1,6 smic.

           Le salaire de référence choisi est un 1/12e de la rémunération annuelle (incluant les primes et le 13e mois pour ceux qui en reçoivent un).

            Sur cette base, 47.000 personnes vont bénéficier des 200 euros, soit plus de 60% des salariés du privé.

          Une augmentation de 4% est actée pour les 8.400 salariés gagnant entre 1,4 et 1,6 smic, et une de 2% pour les 22.000 salariés au-delà de 1,6 smic.

    Cet accord est applicable à compter du 1er mars.

         "Nous avons fait de gros efforts pour sortir de ce conflit, a déclaré Alexandre Richol, président de la CGPME, nous allons essayer de remettre les entreprises debout".

        Pour elles, "ce sera encore la crise" même une fois le conflit fini, a-t-il pronostiqué.

        Depuis la mi-février, "800 entreprises ont fait des demandes de chômage partiel qui concerne 9.700 salariés soit 13%" des effectifs du privé", a-t-on appris auprès de la Direction du Travail.


    2 commentaires





  •                    Après le retour d'un calme relatif aux Antilles, ce week-end, le débat s'est concentré sur les méthodes du mouvement social et les malaises qu'il traduit, après l'ouverture d'une enquête judiciaire contre Elie Domota, l'emblématique leader guadeloupéen.

                  Les négociations se poursuivaient pendant ce temps à la Martinique et La Réunion.

                 Le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé samedi une enquête pour provocation à la haine raciale et tentative d'extorsion de signature, après des déclarations télévisées de la figure de proue du "collectif contre l'exploitation" LKP.

                 M. Domota avait lancé en créole sur Télé-Guadeloupe que les entrepreneurs qui refusaient l'accord d'augmentation de 200 euros des bas salaires devraient "quitter la Guadeloupe" et qu'il ne "laisser(ait) pas une bande de békés rétablir l'esclavage", référence aux descendants de colons blancs, souvent accusés de mainmise sur l'économie locale.

                Ces déclarations ont suscité un tollé et des craintes dans des territoires historiquement marqués par l'eclavage, alors que l'accord de sortie de crise conclu mercredi reste encore à appliquer.

                D'autant que c'est précisément ce qui a été perçu par certains comme une "provocation" de patrons békés, une opération escargot sur la rocade de Fort-de-France pour réclamer le "droit de travailler", qui a déclenché vendredi une nouvelle flambée de violence en Martinique.

                Le LKP, dont les partisans ont fêté la "victoire" jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche à Pointe-à-Pitre, n'a pas réagi officiellement mais un avocat du collectif, Patrice Tacita, a qualifié de "provocation" l'action judiciaire, assurant que les propos de M. Domota sur les békés reflétaient "la réalité historique".

                Le Medef a dénoncé les "intimidations" des grévistes qui ont régulièrement obligé magasins et entreprises à fermer pendant les 44 jours de conflit et le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre évoqué des méthodes de "sortes de tontons macoutes".

                Le Parti socialiste a dénoncé "une stupide logique de vengeance politique", qui risque de "racialiser un conflit social dont la source est bel et bien l'exploitation par une poignée de nantis". L'ex-candidate des Verts à la présidentielle Dominique Voynet a parlé de "tentative d'humiliation".

               Très proche conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino a voulu calmer le jeu, rappelant que si tout dérapage racial était "inadmissible", des propos quasi-symétriques avaient valu une enquête semblable à une figure de la communauté békée martiniquaise.

               Et de souligner que "des formes d'exploitation et d'injustice" attisaient outre-mer les braises historiques et le "problème identitaire".

               Sur le terrain, la situation était d'un calme dominical dans les deux îles antillaises.

               Les négociateurs en Martinique, qui s'étaient retrouvés samedi quelques heures après les émeutes pendant lesquelles trois policiers ont été légèrement blessés, entérinaient les points d'accord obtenus sur des points très techniques en matière de logement ou assurance auto.

               La perspective d'un document de suspension de la grève pour la semaine à venir commençait à être évoquée prudemment, avec l'idée de ne pas plus pénaliser l'économie, ni les scolaires alors que les examens approchent.

               A La Réunion, où un collectif contre la vie chère appelle lui aussi à une grève pour mardi, les négociations avec le patronat sur les prix des produits de consommation courante ont repris, à la veille de l'annonce d'une diminution des prix du gaz et des carburants par le préfet de l'île.



         Source : AFP


    votre commentaire
  •                   Le leader du LKP Elie Domota et le préfet Nicolas Desforges ont signé mercredi soir un accord appelant "à la reprise de l'activité normale" en Guadeloupe, après 44 jours de grève générale, tandis qu'en Martinique les négociations continuaient.

                    "Les signataires appellent à la reprise de l'activité normale", indique ce document, obtenu auprès de la préfecture.

                     La signature a eu lieu vers 20h00 locale, dans la salle du Port autonome de Pointe-à-Pitre, où ont eu lieu l'essentiel des négociations.

                    A l'extérieur du bâtiment, plusieurs centaines de sympathisants du LKP étaient rassemblés. Avant d'aller signer, les ténors du collectif leur avaient lu les principaux points de l'accord approuvés par des applaudissements.

                    Ce texte, extrêmement détaillé compte 165 articles et traite de sujets aussi divers que le prix de la baguette, l'embauche d'enseignants ou l'octroi de billets d'avions à prix réduits. Il récapitule les avancées obtenues depuis le dépôt, le 20 janvier, des 146 revendications du LKP pour accroître le pouvoir d'achat.

                   L'accord "Jacques Bino", signé par les organisations patronales minoritaires, qui prévoit une augmentation de 200 euros des bas salaires, lui est annexé.

                  "Aujourd'hui, c'est la lutte qui paye", a réagi M. Domota, à l'issue de la signature : "il faut continuer à rester mobilisés et continuer à se battre".

                  "Nous militons toujours pour l'extension de l'accord (Bino) dans toutes les entreprises de Guadeloupe", a-t-il souligné.

                  Dimanche, il avait dit son intention d'aller "d'entreprise en entreprise" pour faire signer l'accord qui a notamment été rejeté par le Medef. Entre temps, l'organisation patronale avait fait un pas, son président guadeloupéen ayant "recommandé" à ses membres de "verser des primes de vie chère qui évolueront entre 50 et 100 euros".

                  Elie Domota, qui a porté le mouvement de contestation en Guadeloupe, au point d'en devenir la figure emblématique, a dit ne ressentir "aucune émotion particulière", à la signature de l'accord.

                 "Ce sont les Guadeloupéens qui aspirent à transformer la vie et nous les accompagnons dans cette mission", a-t-il conclu.

                A la foule, il a lancé: "Camarade, nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli". Avant d'appeler à rester "vigilant".

                                          

     

                   

                 Le préfet Nicolas Desforges s'est lui dit "soulagé, ému et content".C'est un moment important", a-t-il jugé. "On en sort par le haut avec un document de 17 pages qui est un document de programme extrêmement important".

                "Je crois aussi que ce soir c'est un nouveau départ qu'il faut donner à la Guadeloupe", a-t-il dit. "Il faut qu'elle se remette au travail dès demain, qu'elle rattrape le retard, qu'elle mette les bouchées doubles".

                Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo s'est réjouit de cet accord de "sortie de crise" estimant que "le chemin pour aboutir à ce résultat aura été long et douloureux." M.Jégo a affirmé que "c'est désormais une nouvelle page de l'histoire de la Guadeloupe qu'il convient d'écrire."

               Sans attendre la signature de l'accord, la vie reprenait lentement son cours mercredi à Pointe-à-Pitre, même si beaucoup d'entreprises restées fermées.

               Le paiement des jours de grève, ni explicitement acquis, ni proscrit par l'accord, est laissé à la négociation au sein des sociétés.

               Le texte recommande simplement que "des réunions soient organisées entre l'autorité d'emploi, les agents et les organisations syndicales représentées dans l'administration et les entreprises concernées, avant toute retenue".

               En Martinique, qui sera en grève générale depuis un mois jeudi, les négociations se prolongeaient mercredi soir. La plupart des magasins demeuraient fermés et les barrages paralysaient toujours l'activité économique.

              A plusieurs milliers de kilomètres, un nouveau front s'est dessiné, un collectif rassemblant une quarantaine d'organisations appelant les Réunionnais à descendre dans la rue jeudi pour une importante journée de grève.


    1 commentaire
  •  

     

                            Un accord a été signé dans la nuit de jeudi à vendredi en Guadeloupe pour une augmentation salariale, concernant pour l'instant une minorité des salariés en raison de l'absence de plusieurs organisations patronales aux négociations, dont le Medef.

                            Le leader du LKP en Guadeloupe, Elie Domota, a affirmé qu'il s'agissait là "d'un premier pas". Il n'a pas appelé à la fin de la grève générale, donnant rendez-vous à ses militants vendredi pour la "poursuite des négociations" sur d'autres revendications.

                           Max Evariste de Force Ouvrière, autre leader du LKP, s'est montré plus optimiste sur la sortie de crise. "Logiquement, ça devrait déboucher sur une reprise du travail assez rapidement parce qu'il nous reste d'autres points à voir".

                          Elie Domota compte saisir lundi le ministère du Travail sur l'accord salarial. "Il y a plus de 45.000 personnes qui vont toucher 200 euros" avec l'extension à toutes les organisations patronales "qu'aucune disposition juridique ne peut empêcher", a-t-il dit.

                         "C'est un accord qui vaut son pesant d'or", a-t-il également affirmé, le document ayant été paraphé par le préfet Nicolas Desforges et les deux émissaires du gouvernement.

                          Le Medef, qui revendique 3.000 adhérents, et sept autres organisations patronales ont refusé de rejoindre la table des négociations en raison d'un "climat d'intimidation et de violences".

                         Si l'accord "est une avancée", il a une "base étroite" et "il faut l'élargir", car "toutes les organisations patronales ne l'ont pas signé", a dit le préfet Nicolas Desforges à l'issue d'une nouvelle journée marathon de près de huit heures.

                         "Pour le moment il ne concerne que 15 à 17.000 salariés sur 85.000 salariés" du privé, a-t-il précisé. Il a annoncé que les médiateurs du gouvernement s'emploieront vendredi à rallier les organisations patronales absentes, dont l'hôtellerie, l'artisanat et le BTP."Théoriquement", a dit le Préfet, l'accord est applicable au 1er mars.

                          Mais, selon des sources proches du dossier, si le ministère du travail entérine l'accord mais que les organisations patronales non signataires "très largement majoritaires" persistent à le rejeter, ces dernières pourraient saisir la juridiction administrative.

                         L'accord régional interprofessionnel" baptisé Jacques Bino", du nom du syndicaliste tué par balle la semaine dernière, prévoit que les salariés percevant jusqu'à 1,4 fois le Smic toucheront 200 euros d'augmentation.

                        Entre 1,4 et 1,6 fois le Smic, ce sera "au minimum 6%" de hausse. Au delà de 1,6 fois le salaire minimum, une augmentation "d'un minimum de 3%" est prévue, a précisé M. Domota.

                        Pour les bas salaires, la première année l'Etat mettra 100 euros sur les 200 prévus, 50 euros provenant des collectivités territoriales (conseil général et conseil régional) et 50 euros des entreprises. Dans trois ans, ces dernières devront prendre la totalité à leur charge.

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique